Un Rugby perdu… Celui du Grand Béziers. Celui de 2 générations de joueurs couverts de lauriers durant un quart de siècle, de 1960 à 1984. Une invincibilité implacable, une suprématie quasi
impeccable. 25 saisons surnommées les 25 Glorieuses, au cours desquelles était appliqué un manuel oral de préparation physique et de techniques de jeu enrichi et affiné saison après saison. Yvan Buonomo, en a vécu un bon nombre en indéboulonnable n°8 dans l’antre de Sauclières. Un nom de terroir et de terrain qui résonne comme celui de Brocéliande. Une légendaire forêt d’athlètes où les senteurs d’herbe fraîchement coupée se mélangent à la moiteur des maillots. Pour ses joueurs avant l’affrontement, le Sorcier Raoul Barrière mitonnait dans sa marmite une alchimie toujours plus redoutable. Si de nos jours, la magie biterroise s’est volatilisée, il nous reste en mémoire ces combats de briscards à l’esprit altruiste, écumant sang et sueur pour un Rugby à la biterroise : des gestuelles limpides et des automatismes issus d’un patrimoine rugbystique, parfois singé par des adversaires bégayant des mains, jamais égalé. Mais si Yvan le Sétois décortique avec verve les recettes du passé, ce n’est pas par nostalgie, mais pour les confronter au rugby d’aujourd’hui qui décidément ne passe pas. Et pour offrir aux jeunes générations des raisons d’espérer.
Yvan Buonomo est né à Sète en 1946. Père de 5 enfants issus de deux mariages et grand-père
de 10 petits-enfants. Après des études très secondaires, Yvan travaille dans l’entreprise familiale de plomberie. En 1963, il intègre l’équipe de Rugby Junior de Béziers. Dès 1964, l’équipe Première l’intègre dans ses rangs. En 1971, premier titre de Champion de France et première sélection
internationale. Le n°8 bleu et rouge est le seul joueur à avoir participé aux exploits de 3 décennies biterroises, les années 60, 70 et début 80.
Professionnellement, il crée sa société et devient chef d’entreprise, jusqu'à sa retraite, villégiature qu’il partage entre Sète et La Salvetat-sur-Agout. Cet humble humaniste épicurien, amateur d’alexandrins et de pierres taillées, s’adonne depuis peu à la prose.
À la recherche du Rugby perdu… est son premier récit.