LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX
Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir

SUPERBEMARCHÉ

Papiers d’agrumes & co.

Jusqu’au 8 mars 2026

MIAM à Sète


Déambulez comme au marché entre des papiers d’agrumes alléchants… Miam ! Une imagerie familière qui passe inaperçue quand nous fourrons dans le cabas un de ces imprimés avec son contenu. Quand c’est le MIAM qui les rassemble par palettes entières, la magie opère, et l’on découvre leur foisonnement créatif. Un kaléidoscope typo-graphique des plus aguicheurs. Il faut bien vendre et rendre appétissant. Un art modeste, fait de lettrages, d’imagerie populaire et cosmopolite, qui emballe vos agrumes une fois pesés pour finir à la poubelle. Ou qui emballe au point de leur offrir une seconde vie.


Ouvert tous les jours (sauf le lundi) 9h30-12h et 14h-18h


Télécharger le dossier de presse
Télécharger l’Hymne du MIAM


Contact : miam@ville-sete.fr

04 99 04 76 44

Pour les demandes de visites guidées : carnac@ville-sete.fr


MIAM - Musée international des Arts Modestes

23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny, Sète

Monet s’invite à Lunel

Jusqu’au 12 juillet

Musée Médard à Lunel


Les iris ont leur paradis sur terre meuble à Giverny. Et une parcelle au musée Médard depuis que l’institution a ouvert ses portes à l’initiative 100 œuvres qui racontent le climat du musée d’Orsay, soutenue par le ministère de la Culture. Avec Le jardin de l’artiste à Giverny (photo), Claude Monet capture la luxuriance florale de son havre normand. Ce chef-d’œuvre, exceptionnellement prêté par Orsay, s’invite à Lunel, ouvrant aux visiteurs une fenêtre sur la source d’inspiration du maître de l’impressionnisme, véritable laboratoire vivant où il observe les interactions entre les plantes, la lumière et les saisons. En écho à la présentation de ce tableau, le musée Médard propose l’exposition Le langage des fleurs, un parcours illustrant la richesse, la diversité des espèces végétales à travers les livres anciens, gravures, reliures et fers à dorer, en provenance de la bibliothèque d’Étude et du Patrimoine de Toulouse, de l’Université Lyon 1, de la bibliothèque du Carré d’Art à Nîmes et du fonds Hugo pour l’herbier de Jean Hugo.


Entrée libre

Ouvert du mercredi au vendredi 14h-18h

Samedi 10h-12h30 et 14h-18h

Information : museemedard.fr


Musée Médard

71 place Marthyrs de la Résistance, Lunel

Le dessus des cartes par Clara Castagné

Un hommage à Paul Vidal de la Blache

Du 7 mai au 14 juillet

Hôtel de Flottes de Sébasan à Pézenas


Elles côtoyaient les tableaux noirs derrière l’estrade de nos maîtres et maîtresses d’école. De gigantesques cartes murales illustrant la géographie de nos régions et au-delà. Ces représentations pédagogiques sortaient de l’imagination d’un cartographe né à Pézenas : Paul Vidal de La Blache (1845-1918). La géographie vidalienne allait s’imposer à l’aube du XXe siècle, découpant les régions sur la base d’éléments naturels mais correspondant à des réalités humaines, historiques et sociales. À l’occasion des 180 ans de sa naissance, un hommage lui est rendu par l’artiste plasticienne Clara Castagné, connue pour son travail graphique sur les cartes géographiques et les atlas, leur redonnant vie en les métamorphosant, tissant un lien entre géographie et art pictural.

Pour compléter l’hommage à Paul Vidal de La Blache, une conférence est organisée par les Amis de Pézenas sur le célèbre géographe le jeudi 15 mai au Théâtre de Pézenas.


Entrée libre

Du mardi au dimanche (sauf dimanche 1er juin) : 10h30-12h30 et 15h-19h

L’artiste est présente les dimanches (sauf dimanche 1er juin) et les jours fériés

Vernissage de l’exposition jeudi 15 mai à 18h


Hôtel de Flottes de Sébasan

11 place Gambetta, Pézenas


Théâtre de Pézenas

7 bis rue Henri Reboul, Pézenas

En bateau avec Brassens (1/2)

Chronique des jours heureux par Rémi Sautet

Jeudi 15 mai à 18h

À bord de l’Amadeus à Sète


Cap sur… Gibraltar ! Georges Brassens avait surnommé ainsi son copain du STO, devenu secrétaire, comptable et homme de confiance, pour son aptitude à le protéger, tel un roc, des assauts médiatiques. Pierre Onteniente a confié à Rémi Sautet les images et tournages de Brassens lui-même, révélant les premières années parisiennes du poète, jusqu’aux jours heureux, lorsqu’il retrouvait ses amis et son bateau à Sète. Des documents inédits… Écoutez Jeanne ponctuer sa chanson par un Vive la Bretagne ! des plus téméraires. 

Table ronde animée suivie d’un apéritif-dégustation de produits de la mer.

Le second volet de En bateau avec Brassens est programmé le jeudi suivant, le 22 mai à 18h : Chronique de l’immortalité.

En partenariat avec Azaïs-Polito et Audasud


Accès : 10€ par personne

Réservation conseillée 06 41 01 44 31

b.causse@voilier-amadeus.com

Sur helloasso


L’Amadeus est amarré au quai de la République à Sète

(entre les ponts de Tivoli et de la Victoire)

La dynastie des Roux

Témoins d’une épopée maritime et commerciale

Du 1er mai au 26 octobre

Ancien Évêché d’Uzès


Uzès, premier Duché de France, ville classée site patrimonial remarquable depuis 1965 et labellisée ville d’Art et d’Histoire depuis 2008, accueille une nouvelle exposition dans l’un des plus beaux édifices de la ville, le Palais Épiscopal, appelé aussi Ancien Évêché. Dans ce prestigieux écrin, plus de 110 œuvres sont exposées, dont 75 aquarelles de la famille Roux. une dynastie d’artistes qui tenaient boutique au port de Marseille, et qui ont fait le bonheur d’officiers de marine, capitaines de navires, armateurs de toutes nationalités pendant près de 100 ans. L’enseigne, établie au milieu du XVIIIe siècle par Joseph Roux, commercialisait des cartes maritimes, compas et boussoles, pavillons aux couleurs bigarrées. Premiers portraitistes de la marine, les Roux vont se démarquer de leurs pairs par leur extraordinaire précision technique. Ces toiles d’exception sont accompagnées de nombreux objets de la marine et de splendides maquettes de bateaux, dont une prêtée par le musée national de la Marine de Paris.


Ouvert tous les jours 10h-18h
Plein tarif : 10€

Tarif réduit : 8€

Durant toute la durée de l’exposition, Marc Stammegna, commissaire de l’exposition, proposera des visites guidées

Contact 04 66 22 68 88


Palais de l’Ancien Évêché

Place de l’Évêché, Uzès

André Cervera

Horizons mouvants
Jusqu’au 3 juillet

La Mouche à Béziers


Pour croiser sous nos tropiques des animaux-totems, des troncs bicéphales et autres figurations débridées, ce n’est pas dans une rue blafarde qu’il faut vous rendre, encore que, mais dans les galeries où ils sont mignotés. À Béziers, La Mouche accueille avec André Cervera un des fidèles représentants de ce courant d’art. À travers une rétrospective de ses réalisations les plus significatives, plusieurs séries inédites sont proposées. L’une est issue d’un voyage au Maroc. L’artiste y a découvert un climat et un univers qu’il affectionne, mythes, rituels, cérémonies. Une autre, plus dépouillée, se décline sur Vélin d’Arches où s’insèrent ses créatures ectoplasmiques. Comme dans un théâtre persan ou sortis de fables millénaires—l’empreinte d’un récent voyage à Casablanca—l’artiste donne vie sur le papier à des silhouettes qui nous font comprendre le titre choisi Horizons mouvants.


Entrée libre

Du mardi au samedi 10h-13h et 15h-19h

Contact 04 67 30 63 52

contact@lamouche-art.com


La Mouche lieu d’art contemporain

Domaine de Pradines le Bas

Route de Corneilhan, Béziers

Les Marteaux de Gellone

Fabrique de musiques médiévales #8

Du 23 mai au 1er juin

Saint-Guilhem-le-Desert


Haut lieu de la spiritualité médiévale, la cité classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO accueille régulièrement Les Marteaux de Gellone pour leur festival. Un programme riche et festoyant. Jugez-en vous-même : 5 concerts ouvrant sur des visions novatrices des musiques médiévales, 2 créations étudiantes, un colloque sur les flûtes, un atelier d'archet-lutherie, un salon d'archéo-lutherie. Et en clôture, une soirée de gala pour fêter les 10 ans du Centre International de Musiques Médiévales (CIMM).


Soirée exceptionnelle : accès libre dans la limite des places disponibles

Concerts :

Tarif normal : 20 €

Tarif réduit (adhérents, donateurs) : 12 €
Tarif étudiants, jeunes (15-27 ans) : 5 €

Créations étudiantes : accès libre dans la limite des places disponibles

Atelier d’archéo-lutherie : voir ici

Colloque : accès libre dans la limite des places disponibles

Salon : accès libre


Billetterie en ligne

Sur place, 1 heure avant chaque concert


Saint-Guilhem-le-Désert

Êtes-vous triste ?

Sophie Calle

Jusqu’au 21 septembre

MRAC à Sérignan


Sophie Calle farfouille dans les vies humaines depuis la fin des années 70. Pour en extirper des tombereaux d’émotions, des plus fortes aux plus platement ordinaires. Un matériau comme un autre au cœur de sa production artistique. Depuis un demi siècle, la voilà tour à tour artiste conceptuelle, photographe, vidéaste, détective, qui transforme tout ce qui bouge de son vécu et son intimité en œuvres d’art. Tantôt légères et drôles, tantôt sérieuses, dramatiques ou cruelles, ces histoires vraies, accompagnées d’images, livrent dans un work in progress les fragments d’une vie. Une pratique immédiatement reconnaissable, alliant le texte à la photographie pour nourrir une narration sous la forme d’installations, de photographies, de vidéos et de récits dans lesquels ne manquent pas de puiser, à leur tour, les plus grands musées du monde.


Ouvert du mardi au vendredi 10-18h

et le week-end 13-18h.

Tarif normal : 5 €

Tarif réduit : 3 €

Gratuité pour tous le premier dimanche de chaque mois

Télécharger le dossier de presse

Contact 04 67 17 88 95


Musée régional d’art contemporain

Occitanie / Pyrénées-Méditerranée

146 avenue de la plage, Sérignan

Nuit européenne des musées

Samedi 17 mai

Musée Paul Valéry à Sète


Découvrez la Nuit européenne des musées, leurs entrées sont libres.


De 18h à 23h : Paul Valéry au crépuscule 1939-1945

Commémorant les 80 ans de sa mort, le musée revient sur les dernières années de Paul Valéry, assombries par la tragédie de la guerre. Une partie de la salle consacrée au poète sera revisitée dans une nouvelle muséographie. Une occasion de (re)découvrir à travers les archives et les documents du fonds du musée Paul Valéry le portrait d’un homme sensible, l’amoureux éperdu, le père de famille inquiet et l’artiste derrière le personnage officiel.


De 20h à 21h : Chefs-d’œuvre en lumière

Venez découvrir en visite guidée les collections du musée autour d’une sélection d’œuvres emblématiques. Essentiellement composées d’œuvres du XVIIe siècle à nos jours, les collections comportent un ensemble classique, académique, moderne et contemporaine. 


De 21h30 à 22h30 : Laissez parler les petits papiers ! 

Dans une atmosphère de petite guinguette, les comédiens évoluent et improvisent autour d’une carriole, seul élément de décor et source de lumière et de son. Le public mène la barque avant le début du spectacle en notant sur des petits papiers les thématiques à partir desquelles les comédiens devront improviser. Spectacle d’improvisation par la Cie Moustache avec les comédiens Marine Monteiro et Philippe Hassler.

Dans la limite des places disponibles.


Musée Paul Valéry

148 rue François Desnoyer, Sète

Festival Contes de la Grande Bleue
Vendredi 9 et samedi 10 mai

Cœur de ville à Agde


Embarquez pour un voyage à travers les contes. Laissez-vous porter au gré des mots et des histoires, faites escale de spectacle en spectacle, évadez-vous sous une tente magique et découvrez des ateliers créatifs, des jeux de plein-air et plein d’autres surprises. Vous découvrirez la fabuleuse histoire du Rei de las agraulas ou Roi des corbeaux, un spectacle bilingue français-occitan entre ombre et lumière. Pas très loin, un Conte dans les roseaux vous enchantera au milieu des grandes herbes... Une escale plus au Nord, sur les terres danoises d’Hans Christian Andersen, vous surprendra avec une Poucette inattendue, dessin sur sable évoluant en musique au gré de ses aventures. Bien d’autres escales sont prévues durant ces deux jours, entre terre et mer, mais toujours sous le signe de la découverte et du partage. 

 

Spectacles et ateliers sur réservation, places limitées


Médiathèque Agathoise

Place du Jeu de Ballon

Contact 04 67 94 67 00

www.mediatheque-agde.fr

Réservation ateliers


Théâtre Agathois

25 rue de la République

Contact 04 67 94 67 80

www.theatreagathois.fr

Billetterie en ligne

Directeur de la publication : Jean-Renaud Cuaz
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Ce bulletin culturel est publié par Audasud

8 avenue Victor Hugo, 34200 Sète

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par Jean-Renaud Cuaz 16 avril 2025
FRANCK JALLEAU (1962-2025) Le N d’ANCT est parti. N comme Nieul-sur-l’Autise où Franck a vu le jour en 1962. Ses origines vendéennes feront dire à José Mendoza, l’un de nos professeurs un brin souverainiste, qu’il ne démériterait pas à avoir un peu plus de sang chouan. La typographie française a perdu ce 13 avril un de ses apôtres, la gravure lapidaire, un de ses artisans les plus prolifiques. Nous étions 4 mousquetaires à l’Atelier National de Création Typographique (ANCT devenu ANRT) en 1986. L’année précédente, Franck avait étrenné nos tables à dessin et inauguré le programme de réhabilitation de la typographie française. Le benjamin du quarteron en était pourtant le grand frère, animant nos fins de journée avinées aux abords de l’Imprimerie Nationale, sous le regard bienveillant de Gutenberg qui nous toisait de son regard de bronze et semblait, on l’aurait juré, opiner du chef. Un caractère bien trempé, ciselé par une passion pour la capitale romaine, dont Franck vantait à s’en arracher les cheveux la perfection millénaire. C’est à coup de maillet sur un ciseau magique qu’il ravinait la pierre avec une assurance confondante. Franck creusa son sillon avec un même aplomb au service de projets humanitaires. En témoignent les parvis du Trocadero à Paris et des Nations Unies à New York. Allez leur/lui rendre hommage en foulant leurs dalles gravées de ces capitales immuables. Lui n’a sans doute pas eu le temps de graver la sienne là où il va reposer. Nul doute qu’un de ses disciples aura répondu à l’appel pour lui offrir une stèle digne de son œuvre. Avec gravées deux dates bien trop rapprochées, à notre goût. Quand il trouvait le temps, il partait à Nieule restaurer sa tanière, une vieille demeure faite évidemment de pierres qu’il taillait et montait avec l’aide d’anciens protes devenus potes, prêts à se retrousser les manches pour lui et Sylvie. Une copine qu’il avait embarquée en mobylette à un âge où on jouait au flipper. Elle l’accompagnera jusqu’à son dernier souffle. Il y avait chez Franck une rectitude dans ses choix intimes autant que professionnels, que rien ne pouvait distraire. L’enseignement sera la pierre angulaire d’une vie entièrement dédiée au partage d’un savoir-faire acquis à la force du poignet. De l’école Estienne à ses ateliers de gravure lapidaire, on aurait suivi ce gourou jusqu’au précipice. Il inspirait la confiance et un respect dont se parent les vétérans du métier. Franck n’aura pas eu besoin d’atteindre cet âge canonique pour entrer dans l’Histoire. Mais on aurait bien aimé qu’il s’en approchât. À Sylvie, Baptiste et Alice, mes tendres et affectueuses pensées. À Franck, la douloureuse gratitude d’avoir côtoyé une belle âme. Jean-Renaud
par Jean-Renaud Cuaz 29 mars 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 11 mars 2025
Un peu d’histoire… Une page méconnue de l’histoire du port de Sète nous amène à… Fécamp, en Seine-Maritime. En 1855, trois groupements d’armateurs sétois y possédaient le quart de la flotte fécampoise des morutiers armés pour la pêche au large de Terre-Neuve. Les ketchs et autres bricks, une fois leurs cales remplies, mettaient le cap sur le détroit de Gibraltar pour décharger leur cargaison de morues dans le port de Sète. Le poisson y était salé et séché, dans une région riche en sel. Les bateaux repartaient ensuite vers Fécamp, les cales remplies cette fois de vin du Languedoc et de sel destiné au commerce. Ce négoce prospéra jusqu’à la guerre franco-prussienne de 1870 qui marqua un coup d’arrêt fatal. Les derniers morutiers sétois de Fécamp sont désarmés en 1890. Mais l’activité perdurera quelques dizaines d’années dans le port de Sète. À BORD DE L’AMADEUS Ce ketch aurique* est le plus vieux gréement amarré dans le port de Sète. Il fut mis à l’eau le 17 juillet 1910, sous le nom d’Agatha pour la pêche à la morue. Jean-Christophe Causse, son propriétaire depuis 1989, l’a acheté à une association de musiciens qui avait rebaptisé leur navire en hommage à Mozart.  Bienvenue à bord ! Amarré au cœur de la cité portuaire, le long du quai de la République, sur le canal Maritime, l’Amadeus vous tend sa passerelle entre les ponts de Tivoli et de la Victoire, entre mer et étang. Les mille vies que ce porte-étendard des expéditions morutières a connues feront l’objet de débats animés programmés tout le long de l’année. Les deux ponts du morutier, couvert à l’arrière, ouvert à l’avant, vous accueilleront pour des tables rondes, des dégustations de produits du terroir. * Voilier à deux mâts dont le grand mât est situé à l’avant. Ketch vient du mot anglais catch, signifiant prendre au sens de prise de pêche. Le gréement aurique de l’Amadeus comprend 6 voiles : mât d’artimon (une voile aurique et un flèche), mât principal (une voile aurique et un flèche) et sur le beaupré (trinquette et foc).
par Jean-Renaud Cuaz 1 mars 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 29 janvier 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 1 janvier 2025
UNE ANNÉE CULTURELLE EN REVUE À travers les siècles et jusqu’à cette année, le monde des arts offrit à l’humanité les plus beaux chefs-d’œuvres que l’on pouvait imaginer. Et puis en 2024, un dealer en cryptomonnaie s’offrit pour 6,2 millions de dollars, lors d’une vente de Sotheby’s, une… banane sparadrappée. Qu’il mangea. Loin de ces dérèglements esthétiques, sur une île foutrement singulière… EN JANVIER, quelques Figures du même tonneau se massaient au bar du Plateau, comme le fera un nouveau contingent ce 18 janvier 2025 dans cet estaminet du quartier haut. Parmi elles, un philosophe, un pointu, un rappeur, un sauveteur en mer, quelques pêcheurs, des artistes évidemment, des jouteurs, et un violoniste qui vient tout juste de nous gratifier d’un divin Ave Maria pour une messe d’adieu familiale. À propos de disparition… EN FÉVRIER, vous êtes-vous colleté Colette regarde ? Ce fut le titre d’un hommage rendu au musée Paul Valéry à l’écrivaine pour les 70 ans de sa disparition. Les Automn’Halles avaient offert, l’année précédente dans le même écrin, de belles lectures avinées pour les 150 ans de sa naissance. On trinqua à sa passion du vin et ses amuses-bouches épistolaires avec des vignerons. En parlant d’événement aviné… EN MARS, Des milliers de badauds imbibés prenaient en selfie ou à l’abordage la plus belle flotte jamais rassemblée le long de nos canaux et bassins. Les bittes d’amarrage se dandinaient le long des quais pour accueillir Escale à Sète. La mairie s’habillait d’un triptyque mural conçu par la Sehsser . Une façade devenue maritime mettait à l’honneur 3 navires emblématiques du port. Ils s’affichaient sur 3 unes adaptées d’un journal de l’âge d’or du port, Vigie de Cette . Et en point d’orgue de la fête des traditions maritimes, le Belem, qui connut toutes les vies, navire marchand, yacht de luxe anglais, navire école italien… Aujourd’hui porteur de la flamme olympique. Laquelle se ralluma… EN AVRIL. Le flambeau, en provenance de Millau, resta environ quatre heures sur notre territoire avant de mettre le cap sur la Métropole de Montpellier. L’Agglopôle souhaitait que la flamme traverse ses 14 communes mais seules Balaruc-les-Bains et Sète furent retenues par le Comité Olympique. 35 habitants du territoire, escortés par 18 runners, ont eu l’immense privilège de porter la flamme olympique et se relayèrent au cordeau, sur les 7 km de parcours. Parmi eux, deux figures sportives dominantes, Delphine Le Sausse et Simon Caselli. À propos de héros local… EN MAI, alors qu’il peaufinait son programme, le Festival du Livre de Sète accueillait Pierre Assouline à la Chapelle des Pénitents. L’auteur du Nageur (Gallimard) revenait sur une trajectoire des plus emblématiques de l’histoire du sport français. Celle d’Alfred Nakache, champion du monde du 200 m brasse papillon, qui participa aux JO de Berlin en 1936 comme à ceux de Londres en 1948. Alfred Nakache est mort en 1983 dans sa chère Méditerranée. Il est enterré dans le carré juif du cimetière Le Py à Sète. Replongeons dans cette période sanglante avec… EN JUIN, couvant des yeux les côtes normandes, notre pays célébrait les 80 ans de la libération. Sète et le Bassin de Thau devaient lui taper sur l’épaule pour remettre les pendules à l’heure provençale. Lui rappeler que la zone libre ne le fut qu’un temps, et qu’un autre débarquement joua un rôle déterminant. La façade municipale à peine déshabillée allait devoir se coller une série d’affiches sur l’occupation allemande, les destructions du port et la libération. Des dazibaos historiques placardés pour des piétons médusés, horrifiés, rassérénés quand… EN JUILLET, une calligraphe japonaise, Yuka Matsui, se demanda à quoi rêve le mont Saint-Clair . À l’échappée belle ? où elle tapissait les murs de ses papiers washi encrés dans ses fantasmes de Fuji ? Frank Stella venait de rejoindre les étoiles en ayant mis la dernière main à ses recent works exposés à Pouzilhac. Formaliste d'une sévérité calviniste, il insistait sur le fait que ce que vous voyez est ce que vous voyez — une formulation devenue devise officieuse du mouvement minimaliste. Tout le contraire d’une marée réapparue 100 ans plus tard… EN AOÛT, à Paris, les jeux olympiques, ouverts depuis quelques jours sous la pluie, s’escrimaient à rassurer une population sur le qui vive. Les efforts déployés en banlieues étaient récompensés, nos forbans remportaient l’or en breakedance, nouveau déhanchement olympique. Plus au sud, tout en bas, après le bourdonnement olympique, venait le temps du lourd et du proverbial. Place aux JOutes olympiennes et leurs anneaux bleu et rouge. La fête de la Saint-Louis attaquait la lance sous le bras sa 280e édition. Une place du Pouffre survoltée sonnait le branle-bas et sortait de leur moite torpeur les moins attentifs de ses fidèles. Charpenté comme une catalane, ce programme 2024, où l’homérique le disputa à l’insolite, était bâti à grand renfort de défilés, de musiques, d’animations, avec en étrave, 4 jours de joutes dans un Cadre plus Royal que jamais. Quand on parle de retour… EN SEPTEMBRE, revoici La Pointe courte tournée il y a 70 ans ! Un festival à taille humaine si l’on prend pour mètre étalon celle à qui cette kermesse était dédiée. Me revoilà nous fait signe Agnès Varda à travers une sélection de films signés de la cinéaste, artiste visuelle… et photographe avec une exposition de clichés inédits de ses tournages sur l’île singulière. À découvrir dans la traverse des Pêcheurs pendant le festival. Quelques jours plus tard, les Automn’Halles fêtaient leur 15e édition avec un plateau aussi copieux qu’éclectique. Sautant du musée Paul Valéry à la médiathèque, du Réservoir au Miam… Et posant la place (du Pouffre) au centre du village, avec ses éditeurs et auteurs locaux. Avec en écho, les airs de flamenco d’un festival ibérique en place Victor Hugo. Lequel devait goûter l’événement depuis son Panthéon en pensant à sa gitane Esméralda et… EN OCTOBRE, à son fidèle Paul Valéry. Dont les Journées au musée éponyme étaient consacrées à la génération surréaliste. Ai-je été assez dada ! s’exclamait le poète, moins classique, plus transgressif qu’il n’y paraît. Ce fut l’objet d’une conférence parmi d’autres, sur celui qui fascina le jeune André Breton, âgé de 18 ans quand il le rencontra. Son “Rimbaud” avait tourné le dos à la muse poétique depuis plus de vingt ans avant de le trahir pour une Jeune Parque… À un jet de muse de là, un hommage à Joseph-Pascal Repetto, Maître Charpentier de Marine était justement rendu au musée de la Mer. La création de maquettes de bateaux était son autre passion. Il présenta trois maquettes au difficile concours des Meilleurs Ouvriers de France et fait inouï, il obtint trois fois les prestigieux titres en 1936, 1939 et 1949 ! Une période commémorée… EN NOVEMBRE, pour les 80 ans de la Libération de Sète et du Bassin de Thau, vous avez eu les photographies de notre Chemin de Mémoire en 16 étapes , le long des quais de Sète. Pour le XIXe Samedi de l’Histoire, ce fut une conférence animée par la Sehsser le 16, et une exposition, jusqu’au 1er décembre, d’une collection de clichés historiques sous l’occupation allemande. Un événement dans les entrailles du fort Saint-Pierre devenu théâtre de la Mer quand la poudre cessa de parler et qu’il fut restauré. Plus précisément dans la salle Tarbouriech, nommée en hommage au jeune résistant sétois Maurice Tarbouriech, mort en déportation avec ses camarades du groupe-Franc Combat. Pour parachever cette année mémorielle, un ouvrage est édité par la Sehsser : 1942-1944 De l’Occupation à la Libération de Sète et du Bassin de Thau . Un livre qui en précède un autre, édité également par Audasud… EN DÉCEMBRE paraissait le Grand Livre des Joutes de 1900 à 1951, les palmarès de la Saint-Louis et des tournois régionaux . Un portfolio commémoratif de la 280e édition de la Saint-Louis. Un écrin noir aux silhouettes de jouteurs vernies fabriqué en édition limitée. En 1960, peu après la mort du grand jouteur Vincent Cianni, Clémenceau Terme, appariteur-chef de la mairie de Sète, offrait à Nicolas Cianni, son fils, ses sublimes registres personnels. Ils furent légués plus tard à Jean-Louis Cianni, petit-fils de l’homme aux 100 victoires. Ces annales des joutes de 1900 à 1951 étaient consignées avec une dévotion et une graphie magistrales que n’aurait pas renié le réappariteur des Faits divers à Cette , Christian Lagarde, édités par L’An Demain sous l’égide de la Sehsser . Ni le marathonien des croquis de sa ville, Topolino, coincé en pleine séance de dédicaces illustrées pour la sortie, chez l’éditeur du conte Ceci n’est pas une pipe , un livre écrit par Alice Lugand, prête-plume d’un goéland fureteur. Il est clair que cette année devait se terminer. Nous attendions avec impatience le réveillon du Nouvel An – lorsque, selon une tradition bien-aimée, un million de fêtards se tamponnent sur les Champs-Élysées pour dire au revoir à 2024 et accueillir 2025. Nous aimons penser que ce soir-là, alors que s'égrenaient les secondes et que s’illuminait l’Arc de Triomphe, celles et ceux qui le regarderont seront tous unis, ne serait-ce que pour un instant, par un espoir commun, que 2025 soit une meilleure année. Comment pourrait-il en être autrement ? Essayez donc de ne pas y penser… en écoutant des vœux présidencieux prononcés depuis l’ambassade de France à Paris.
par Jean-Renaud Cuaz 29 décembre 2024
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 12 décembre 2024
MAESTROS DE LA LANCE Les joutes cettoises ont accompagné l’évolution de la ville-port depuis 1666 , pour devenir la bravade sétoise que nous célébrons avec une immuable ferveur. Du grandiose fait d’armes d’Aubenque le Terrible arrêtant net la barque lancée par ses rameurs contre le premier-né en bois de nos ponts, aux neuf triomphes de Vincent Cianni, l’homme aux cent victoires , tutoyant d’une passe le palmarès de l’intombable Louis Vaillé, des fêtes de quartiers et de sociétés de joutes à l’ultime trophée aoûtien, les joutes de la Saint-Louis sont élevées ici au statut de cathédrale nautique récurrente, reléguant notre décanale au rang d’édicule. Certes, avant de poser l’ancre à Sète, les joutes ont pavoisé sur le pourtour languedocien. Aigues-Mortes, Agde et Frontignan l’ont précédée… parce qu’il fallut attendre bêtement que le chevalier de Clerville et Pierre-Paul Riquet construisent un débouché méditerranéen à leur canal du Midi. Mariés, tenez-vous bien, voici la jeunesse qui arrive ! Cette joviale mise en garde accompagnait l’air joué au moment de la charge des jouteurs arc-boutés sur leur tintaine. Une rivalité fondée sur l’état civil et la couleur des deux barques, bleu pour les célibataires, rouge pour les mariés. Avant que les tournois ne s’ouvrent aux demoiselles et aux dames, on compensa ce sectarisme par des prénoms féminins donnés aux barques : Mathilde, Véronique, Fanny, Blanche… Question d’équilibre, là aussi. Il fallut attendre le 30 août 1891 pour voir ce privilège jeté à l’eau par deux Cettoises, les soeurs Élise et Anna Sellier. Et le 18 août 2022 , pour voir naître le premier tournoi féminin de la Saint-Louis, après deux années de réflexion sans joutes, dues à une pandémie dévastatrice, mais somme toute salutaire. Cette année, le lundi de la Saint-Louis a vécu la 280e édition du plus ancien trophée, distançant celui de l’America’s Cup de quelques bordées. La Sehsser (Société d’études historiques et scientifiques de Sète et sa région), après l'édition de son Portfolio commémoratif des 350 ans de notre cité, a le plaisir de collaborer avec Jean-Louis Cianni pour son Grand Livre des Joutes et de lui apporter un soutien logistique. Au nom de la Sehsser , en tant qu'éditeur, je ne peux que souhaiter à cet ouvrage ainsi qu’aux prochains Maestros et Maestras de la Lance, selon l’expression, de « faire beau ». Ce sera leur plus belle récompense. Le Grand Livre des Joutes Un portfolio commémoratif édité avec l’appui de la Sehsser (Société d’études historiques et scientifiques de Sète et sa région) à partir des registres de Clémenceau Terme, appariteur à la mairie remis au père de l’écrivain Jean-Louis Cianni. Un livret et 18 feuillets retracent l’histoire des joutes de la Saint-Louis et des tournois régionaux. Auteurs : Jean-Louis Cianni & Jean-Renaud Cuaz 30 € | ISBN : 9-782487-131217 Format portfolio : 21,7 x 30 cm Format livret : 21 x 299,7 cm | 68 pages 16 feuillets A4 et 2 feuillets 3-volets 3xA4 En librairie, points de presse et sur audasud.fr
par Jean-Renaud Cuaz 26 novembre 2024
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 24 novembre 2024
SOUVENIRS DE LA PLAGE DU KURSAAL… Où de radieux bains de mer font place, le soir venu, à de sombres règlements de comptes… Avant son compte rendu et sa propagation, le fait divers concerne d’abord des individus réels confrontés à un drame réel. Qu’il soit relaté dans les journaux d’époque ou consigné à la plume par de méticuleux appariteurs, il devient, dans cet âge d’or du port de Cette (fin XIXe siècle - début XXe), un fait de société quand les ingrédients sont réunis : une activité portuaire dans une période coloniale, de grandes vagues d’immigrations et leur cohorte de couche-vétus, des rues coupe-gorges où l’on réglait les différents plus ou moins identiquement, des bars ornés de filles aux moeurs canailles, une garnison de têtes brûlées armées de baïonnettes et goulûment avinées… Car, dans le cadre de sa politique sur les libertés publiques, la Troisième République triomphante facilita à l’extrême l’ouverture des débits de boissons (loi du 17 juillet 1880 ). Nul doute que toutes ces composantes se soient allègrement coagulées pour alimenter la fertile rubrique des faits divers cettois. Si, de nos jours, il était encore utile de rappeler que la vie ne tient qu’à un fil, Christian Lagarde nous le souligne avec talent dans ses Faits divers à Cette , d’une écriture limpide et fidèle aux codes journalistiques des chroniques d’alors. À la clé, une kyrielle de funestes démêlés mâtinée d’ubuesques accidents domestiques, le tout couronné de procès expédiés en un tournemain. À l’issue desquels une ligne maritime Cette-Cayenne devait fonctionner à plein régime… Ces faits divers sont aussi une mine d’or, tant sociologique qu’historique, qui amena la Sehsser (Société d’études historiques et scientifiques de Sète et sa région) à s’associer, par son fonds de documents historiques, aux recherches de Christian Lagarde. Membre de la Sehsser , l’auteur fait porter au lecteur un regard contemporain sur des sujets de société—avortement, féminicide, infanticide—d’hier… et d’aujourd’hui. Il nous fait saisir, avec justesse, le portrait d’une époque, d’un milieu, de lieux et patronymes familiers, à un jet de pierre de notre temps. Si le sociologue Pierre Bourdieu assimilait les faits divers à des faits qui servent à faire diversion pour raconter un climat politique —il forgea le concept de faits-diversions à la fin des années 1990 —ils sont surtout une source inépuisable pour la littérature et le cinéma. Quant au risque qu’ils portent un grave préjudice au bon renom de notre ville, considérons cette menace comme une affaire classée sans suite. Faits divers à Cette par Christian Lagarde 20€ | 256 pages En librairie, points de presse et sur Landemain.fr
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