LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX
Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir

AGNÈS VARDA. JE SUIS CURIEUSE. POINT

Du 28 juin au 4 janvier

Musée Soulages à Rodez


Rodez célèbre l’année de la mer à sa manière, à un petit jet de missile de la Grande bleue. Une explosion de poésie dans l’antre du Grand noir, de souvenirs épars… la plage, les cabanes, les pêcheurs… disséminés façon intime en plus de 100 images et objets. « Je suis curieuse. Point. Je trouve tout très intéressant. La vraie vie. La fausse vie… », nous dit Agnès Varda. Voilà le décor planté dans un sable émouvant. Sa richesse d’inventions sans pareille nous entraîne dans une déambulation à travers ses âges, jusqu’à sa rencontre à Sète avec les Soulages immortalisée lors du tournage des Plages d’Agnès.

Sept ans après son clap de fin, Agnès Varda aurait eu 97 ans ce vendredi 30 mai. Au lieu de la voir sucrer les fraises, elle a préféré qu’on la suive, arpenter les rivages de ses souvenirs—il y a de pires dilemmes—avant de la retrouver en septembre, à la Pointe-Courte.

Cette exposition co-produite avec Ciné-Tamaris et la fille d’Agnès, Rosalie Varda, se prolonge par un sublime catalogue, Les rêveries d’Agnès, à parcourir sur le sable entre deux baignades estivales, et une programmation filmographique dans les cinémas de Rodez.

Photo : La petite mer immense, 2003. Tirage argentique d’après fichier numérique © Succession Varda


Horaires :

Septembre à juin : mardi à vendredi 10h-13h et 14h-18h / samedi et dimanche 10h-18h

Juillet et août : lundi à dimanche 10h-18h


Billetterie

Contact 05 65 73 82 60

Plus d’informations musee-soulages-rodez.fr


Musée Soulages

Jardin du Foirail, avenue Victor Hugo, Rodez

Visages : l’art du portrait grec et romain dans les collections du musée du Louvre

Du 7 juin au 2 novembre

Musée Fenaille à Rodez


Pierre Soulages, leur vouait une fascination notoire. Réputé pour sa collection de statues-menhirs vieille de 5000 ans, la plus importante en Europe, le musée Fenaille nourrit depuis quelques années une vaste réflexion sur la représentation humaine. Cette exposition, organisée avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre, plonge le visiteur dans une exploration de l’art du portrait qui s’est épanoui dans les mondes grec et romain, où son expression est à son apogée. Une sélection de près de soixante œuvres majeures, où les célèbres portraits de Homère et Alexandre le Grand voisinent ceux des empereurs Auguste et Hadrien.Un buste du jeune Marc Aurèle daté du lle siècle provient sans doute d'une riche demeure de la Rodez antique.


Visites guidées le premier dimanche du mois

avec Jean-Philippe Savignoni, médiateur du patrimoine.

Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Horaires :

Mardi à vendredi 10h-13h et 14h-18h / samedi et dimanche 10h-18h

Contact 05 65 73 84 30


Musée Fenaille

14 place Eugène Raynaldy, Rodez

Philippe Cognée : l’œuvre du temps

Du 21 juin au 2 novembre

Musée Paul Valéry à Sète


La peinture… Elle signe le renouveau d’une figuration qui n’a pas dit son dernier mot. Les badigeonnements bédéesques n’ont qu’à bien se tenir. Restituant des impressions subtiles plutôt que des visions caricaturales, la peinture de Philippe Cognée (né en 1957) nous offre des figures telles qu’elles pourraient exister dans notre mémoire, une réalité altérée par le souvenir. Et une pratique hors des sentiers rebattus. Une toile marouflée sur bois, un médium à base de mélange de cire fondue, colorants et résines, un procédé emprunté aux portraits funéraires de l’Égypte romaine. Et un film plastique qui vient recouvrir la toile, presser la peinture avant d’être décollé comme le faisait Modigliani avec ses moyens du bord, un papier journal. Le résultat fait naître des accidents, des glissements de matière picturale pour Cognée, des textures pour l’artiste Modi.


Ouvert tous les jours sauf le lundi 10h-18h

Entrée 9,90 €

Jeunes 10-18 ans, étudiants (- de 25 ans) 5,30€

Visite commentée +1€

1er dimanche de chaque mois, accès gratuit à l’ensemble du musée


Musée Paul Valéry

148 rue François Desnoyer, Sète

Figures Singulières de Laurent Cachard

60 portraits de Sétois d’aujourd’hui

Du 14 juin au 30 août

Médiathèque F. Mitterrand à Sète


Né en pleine agitation 68, Laurent Cachard a voulu voir si, sous les pavés, sommeillait toujours la plage. Il s’est installé pour cela à Sète, dont le pavement des quais aurait fait le bonheur des boutefeux parisiens abonnés à Libération. C’est justement la dernière page du quotidien, un portrait rédigé avec photo, qui titilla l’auteur. Transposant la manière douce-amère à des Sétois plus ou moins sétois, il les a réunis en un kaléïdoscope composant deux tomes et quelques des Figures Singulières. Pas moins de 60 figures d’aujourd’hui sont ainsi adaptées pour cette exposition. Les colonnes du patio de la médiathèque s’habillent de portraits en duos, que l’on retrouve à l’étage, dans la salle documentaire. L’artiste sétois Eddie Morano, qui lui-même est passé sous le scalpel encré de l’écrivain, lui fait écho avec son mur des portraiturés, transposition peinte des figures accrochées dans le forum.


Entrée libre

Samedi 14 juin à 18h : vernissage, dédicace et vente des Tomes 1 & 2 des Figures Singulières (19€ le Tome)

Feuilletez et commandez les livres sur landemain.fr

contact@landemain.fr 

06 71 72 88 71


Fermé dimanche et lundi

Horaires

Mardi et jeudi 10h-12h30 et 14h-18h

Mercredi et samedi 10h-18h

Vendredi 14h-19h

Horaires du 01/07 au 30/08

Mardi et vendredi 9h30-12h30

Mercredi et samedi 9h30-12h30 et 14h-17h

Jeudi 14h-17h


Médiathèque F. Mitterrand

Boulevard Danielle Casanova, Sète

Jazz en Pic Saint-Loup

Du 5 au 7 juin

Parc de la Plaine, Le Triadou


Le Triadou… Une bucolique scène champêtre au pied du pic Saint-Loup, entre les terroirs héraultais et gardois. Et cerise sur le panier, le village d’Assas pour la soirée du jeudi. Un rendez-vous jazzy invité à l’animer et à inscrire sur vos tablettes festivalières. Cette nouvelle édition, organisée depuis 8 ans par Jazz à Junas, est dédiée à une nouvelle scène du jazz avec la pianiste Madeleine Cazenave, lauréate de nombreux prix, et son trio Rouge à Assas et sur la scène du Triadou ainsi qu’à St-Mathieu-de-Tréviers, la harpiste héraultaise, artiste associée de Jazz à Junas, Camille Heim en solo et en duo, la chanteuse Sarah Lenka en quintet et la violoncelliste/chanteuse cubaine Ana Carla Maza pour une ambiance débordante. À leurs côtés, de nombreux artistes confirmés : Géraldine Laurent, Victoire du Jazz 2023 en duo avec Laurent de Wilde autour du répertoire de Monk, Parker, Coltrane ou l’incroyable quatuor formé de Ballaké Sissoko,  Vincent Segal, Émile Parisien et Vincent Peirani, Victoire du jazz 2024, catégorie Concert de l’année. Le trio acoustique de cuivres Sur la bouche et le duo Camille Heim-Léo Danais complèteront un programme issu de plusieurs mois de travail.


Programme sur le site JazzaJunas.fr

Billetterie Jazz à Pic Saint-Loup


Parc de la Plaine

Chemin du Lavoir, Le Triadou

Camille Castillon : Détours d’horizons
Jusqu’au 5 septembre

Château d’Assas au Vigan


Une œuvre à la croisée de l’observation attentive et de la recomposition mentale, marquée par des influences multiples, gravure japonaise, art contemporain occidental, en passant par la cartographie, le dessin industriel… Née en 1997, Camille Castillon vit et travaille à Ganges. Diplômée des Beaux-Arts de Nîmes avec les félicitations du jury, elle développe une œuvre entre peinture, installation et cartographie sensible. Un parcours jalonné de résidences (Montpellier, Serre, Savoillan, Brésil, Inde) et d’expositions (Nîmes, Port-de-Bouc, Sommières, Rio, Aussillon, Montpellier), où elle affirme un style épuré, lumineux et ancré dans les réalités du monde contemporain. Son travail, oscillant entre utopie réaliste et évocations intimes, interroge les manières d’habiter le monde.


Horaires : du lundi au vendredi 9h30-12h et 13h30-17h

Visites commentées tout public en présence de l’artiste (gratuites, sans réservation) les mercredis matins : 

4 juin - 2 juillet - 30 juillet - 13 août - 27 août

Visites commentées pour groupes (à partir de 10 personnes) possibles sur réservation

Informations 

Contact : poleculturel@gard.fr

04 99 64 26 62 


Château d’Assas

11 rue des Barris, Le Vigan

Gaulois, mais Romains !

Jusqu’au 4 janvier 2026

Musée de la Romanité à Nîmes


Culminant les 12 travaux d’Hercule, celui d’en finir avec le stéréotype du Gaulois, rustique barbare couvert de peaux de bêtes, a la dent dure et de beaux jours devant lui. Le musée de la Romanité s’est donc donné pour mission de bousculer nos fourbes imaginaires. Et de nous démontrer comment, durant près de trois siècles, les habitants de la Gaule conquise par Rome en ont digéré la culture. Avant cela, les Gaulois possédaient déjà un assortiment de divinités assez complet et une kyrielle de druides chargés de la cueillette du gui sacré. Jules César s’employa donc à établir un peu d’ordre dans les mœurs et la tenue des livres de ses voisins, de les mettre à sa caliga, l’ancêtre de la botte. Mais après sa mort, les empereurs qui prirent son fonds s’arrangèrent si bien que la conquête de l’Imperator leur échappa peu à peu. Entre temps, le musée de la Romanité n’a jamais si bien porté son nom, n’en déplaise aux gauloiseries ambiantes. Une immersion fascinante dans l’histoire et l’art de vivre gallo-romain.


Ouvert tous les jours d’avril à octobre : 10h-19h

Dernière entrée une heure avant la fermeture


Billetterie

Télécharger le plan du musée

Plus d’informations


Musée de la Romanité

16 boulevard des Arènes, Nîmes

Luca Arruda : Deserto-Modelo

Jusqu’au 5 octobre

Carré d’art à Nîmes


Dans le cadre de la Saison du Brésil en France 2025, cette importante rétrospective d’œuvres de Lucas Arruda (né en 1983) présente des peintures, des films et des installations de différentes périodes de sa carrière, dont certaines ont été produites spécifiquement pour l’occasion. Son travail est souvent présenté dans des séries de peintures de petit format regroupées sous le titre Deserto-Modelo, un terme qu’il a emprunté au poète brésilien Joao Cabral de Melo Neto afin de souligner l’idée de prototype et de répétition, « alliée à la métaphore du désert compris comme un lieu atemporel qui ne peut être saisi par le langage ».


Du mardi au vendredi de 10h à 18h

Samedi et dimanche de 10h à 18h30

Fermé le lundi

Contact 04 66 76 35 70

Le week-end et les jours fériés 04 66 76 35 35

Télécharger le dossier de presse


Carré d’Art

16 place de la Maison Carrée, Nîmes

Café littéraire : rencontre avec Valérie Benaïm

Jeudi 12 juin à 18h

Médiathèque Mitterrand à Sète


Dans le cadre de son Café littéraire, Tino Di Martino reçoit Valérie Benaïm pour son roman Il n’est pas celui que vous croyez, publié aux éditions Fayard. Un tas de questions assaillent la romancière et journaliste : qui sont ces femmes qui éprouvent de l’intérêt, de la compassion, de l’attirance et même de l’amour pour des hommes accusés de meurtres, de viols ? Que recherchent-elles ? Y a-t-il un profil particulier ? Ou bien chacune d’entre nous peut-elle tomber sous le charme de ces hommes ? Valérie Benaïm anime l’émission littéraire Droits d’Auteurs sur Mycanal et présente des chroniques de l’émission Touche pas à mon poste ! sur C8. 


Entrée libre

Dédicace et vente du livre sur place (22 €)


Médiathèque F. Mitterrand

Boulevard Danielle Casanova, Sète

Concert Carnatique d’Inde du Sud
Mercredi 18 juin à 19h

Librairie Kailash à Sète


Raj de Condappa vous accueille dans sa nouvelle librairie avec un concert de musique carnatique. Originaire du sud de l’Inde, ce genre musical met l’accent sur la structure et l’improvisation. Une tradition très ancienne, dont les fondations furent écrites entre le IVe siècle av. J.-C. et le IIe siècle av. J.-C, découle de la religion et du théâtre. Profitez-en pour parcourir les rayons des Éditions Kailash, une maison franco-indienne spécialisée sur l’Asie fondée en 1991, basée à Sète et à Pondichéry (Inde du Sud). Dans son catalogue, de grands écrivains voyageurs d’hier et d’aujourd’hui, des spécialistes de cette région, des romanciers français et asiatiques. Et 9 collections réunissant des textes inédits ou épuisés, selon leur genre, leur spécificité, et leur langue d’origine (romans, nouvelles, récits, témoignages, études historiques ou géographiques…).


Concert privé - réservation obligatoire (places limitées)

Participation 50€ suivi d’un verre dinatoire


Contact et réservations :

editionskailash@gmail.com

06 01 12 41 89


Éditions Kailash

4 rue du 14 Juillet, Sète

Directeur de la publication : Jean-Renaud Cuaz
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8 avenue Victor Hugo, 34200 Sète

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par Jean-Renaud Cuaz 29 avril 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 16 avril 2025
FRANCK JALLEAU (1962-2025) Le N d’ANCT est parti. N comme Nieul-sur-l’Autise où Franck a vu le jour en 1962. Ses origines vendéennes feront dire à José Mendoza, l’un de nos professeurs un brin souverainiste, qu’il ne démériterait pas à avoir un peu plus de sang chouan. La typographie française a perdu ce 13 avril un de ses apôtres, la gravure lapidaire, un de ses artisans les plus prolifiques. Nous étions 4 mousquetaires à l’Atelier National de Création Typographique (ANCT devenu ANRT) en 1986. L’année précédente, Franck avait étrenné nos tables à dessin et inauguré le programme de réhabilitation de la typographie française. Le benjamin du quarteron en était pourtant le grand frère, animant nos fins de journée avinées aux abords de l’Imprimerie Nationale, sous le regard bienveillant de Gutenberg qui nous toisait de son regard de bronze et semblait, on l’aurait juré, opiner du chef. Un caractère bien trempé, ciselé par une passion pour la capitale romaine, dont Franck vantait à s’en arracher les cheveux la perfection millénaire. C’est à coup de maillet sur un ciseau magique qu’il ravinait la pierre avec une assurance confondante. Franck creusa son sillon avec un même aplomb au service de projets humanitaires. En témoignent les parvis du Trocadero à Paris et des Nations Unies à New York. Allez leur/lui rendre hommage en foulant leurs dalles gravées de ces capitales immuables. Lui n’a sans doute pas eu le temps de graver la sienne là où il va reposer. Nul doute qu’un de ses disciples aura répondu à l’appel pour lui offrir une stèle digne de son œuvre. Avec gravées deux dates bien trop rapprochées, à notre goût. Quand il trouvait le temps, il partait à Nieule restaurer sa tanière, une vieille demeure faite évidemment de pierres qu’il taillait et montait avec l’aide d’anciens protes devenus potes, prêts à se retrousser les manches pour lui et Sylvie. Une copine qu’il avait embarquée en mobylette à un âge où on jouait au flipper. Elle l’accompagnera jusqu’à son dernier souffle. Il y avait chez Franck une rectitude dans ses choix intimes autant que professionnels, que rien ne pouvait distraire. L’enseignement sera la pierre angulaire d’une vie entièrement dédiée au partage d’un savoir-faire acquis à la force du poignet. De l’école Estienne à ses ateliers de gravure lapidaire, on aurait suivi ce gourou jusqu’au précipice. Il inspirait la confiance et un respect dont se parent les vétérans du métier. Franck n’aura pas eu besoin d’atteindre cet âge canonique pour entrer dans l’Histoire. Mais on aurait bien aimé qu’il s’en approchât. À Sylvie, Baptiste et Alice, mes tendres et affectueuses pensées. À Franck, la douloureuse gratitude d’avoir côtoyé une belle âme. Jean-Renaud
par Jean-Renaud Cuaz 29 mars 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 11 mars 2025
Un peu d’histoire… Une page méconnue de l’histoire du port de Sète nous amène à… Fécamp, en Seine-Maritime. En 1855, trois groupements d’armateurs sétois y possédaient le quart de la flotte fécampoise des morutiers armés pour la pêche au large de Terre-Neuve. Les ketchs et autres bricks, une fois leurs cales remplies, mettaient le cap sur le détroit de Gibraltar pour décharger leur cargaison de morues dans le port de Sète. Le poisson y était salé et séché, dans une région riche en sel. Les bateaux repartaient ensuite vers Fécamp, les cales remplies cette fois de vin du Languedoc et de sel destiné au commerce. Ce négoce prospéra jusqu’à la guerre franco-prussienne de 1870 qui marqua un coup d’arrêt fatal. Les derniers morutiers sétois de Fécamp sont désarmés en 1890. Mais l’activité perdurera quelques dizaines d’années dans le port de Sète. À BORD DE L’AMADEUS Ce ketch aurique* est le plus vieux gréement amarré dans le port de Sète. Il fut mis à l’eau le 17 juillet 1910, sous le nom d’Agatha pour la pêche à la morue. Jean-Christophe Causse, son propriétaire depuis 1989, l’a acheté à une association de musiciens qui avait rebaptisé leur navire en hommage à Mozart.  Bienvenue à bord ! Amarré au cœur de la cité portuaire, le long du quai de la République, sur le canal Maritime, l’Amadeus vous tend sa passerelle entre les ponts de Tivoli et de la Victoire, entre mer et étang. Les mille vies que ce porte-étendard des expéditions morutières a connues feront l’objet de débats animés programmés tout le long de l’année. Les deux ponts du morutier, couvert à l’arrière, ouvert à l’avant, vous accueilleront pour des tables rondes, des dégustations de produits du terroir. * Voilier à deux mâts dont le grand mât est situé à l’avant. Ketch vient du mot anglais catch, signifiant prendre au sens de prise de pêche. Le gréement aurique de l’Amadeus comprend 6 voiles : mât d’artimon (une voile aurique et un flèche), mât principal (une voile aurique et un flèche) et sur le beaupré (trinquette et foc).
par Jean-Renaud Cuaz 1 mars 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 29 janvier 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 1 janvier 2025
UNE ANNÉE CULTURELLE EN REVUE À travers les siècles et jusqu’à cette année, le monde des arts offrit à l’humanité les plus beaux chefs-d’œuvres que l’on pouvait imaginer. Et puis en 2024, un dealer en cryptomonnaie s’offrit pour 6,2 millions de dollars, lors d’une vente de Sotheby’s, une… banane sparadrappée. Qu’il mangea. Loin de ces dérèglements esthétiques, sur une île foutrement singulière… EN JANVIER, quelques Figures du même tonneau se massaient au bar du Plateau, comme le fera un nouveau contingent ce 18 janvier 2025 dans cet estaminet du quartier haut. Parmi elles, un philosophe, un pointu, un rappeur, un sauveteur en mer, quelques pêcheurs, des artistes évidemment, des jouteurs, et un violoniste qui vient tout juste de nous gratifier d’un divin Ave Maria pour une messe d’adieu familiale. À propos de disparition… EN FÉVRIER, vous êtes-vous colleté Colette regarde ? Ce fut le titre d’un hommage rendu au musée Paul Valéry à l’écrivaine pour les 70 ans de sa disparition. Les Automn’Halles avaient offert, l’année précédente dans le même écrin, de belles lectures avinées pour les 150 ans de sa naissance. On trinqua à sa passion du vin et ses amuses-bouches épistolaires avec des vignerons. En parlant d’événement aviné… EN MARS, Des milliers de badauds imbibés prenaient en selfie ou à l’abordage la plus belle flotte jamais rassemblée le long de nos canaux et bassins. Les bittes d’amarrage se dandinaient le long des quais pour accueillir Escale à Sète. La mairie s’habillait d’un triptyque mural conçu par la Sehsser . Une façade devenue maritime mettait à l’honneur 3 navires emblématiques du port. Ils s’affichaient sur 3 unes adaptées d’un journal de l’âge d’or du port, Vigie de Cette . Et en point d’orgue de la fête des traditions maritimes, le Belem, qui connut toutes les vies, navire marchand, yacht de luxe anglais, navire école italien… Aujourd’hui porteur de la flamme olympique. Laquelle se ralluma… EN AVRIL. Le flambeau, en provenance de Millau, resta environ quatre heures sur notre territoire avant de mettre le cap sur la Métropole de Montpellier. L’Agglopôle souhaitait que la flamme traverse ses 14 communes mais seules Balaruc-les-Bains et Sète furent retenues par le Comité Olympique. 35 habitants du territoire, escortés par 18 runners, ont eu l’immense privilège de porter la flamme olympique et se relayèrent au cordeau, sur les 7 km de parcours. Parmi eux, deux figures sportives dominantes, Delphine Le Sausse et Simon Caselli. À propos de héros local… EN MAI, alors qu’il peaufinait son programme, le Festival du Livre de Sète accueillait Pierre Assouline à la Chapelle des Pénitents. L’auteur du Nageur (Gallimard) revenait sur une trajectoire des plus emblématiques de l’histoire du sport français. Celle d’Alfred Nakache, champion du monde du 200 m brasse papillon, qui participa aux JO de Berlin en 1936 comme à ceux de Londres en 1948. Alfred Nakache est mort en 1983 dans sa chère Méditerranée. Il est enterré dans le carré juif du cimetière Le Py à Sète. Replongeons dans cette période sanglante avec… EN JUIN, couvant des yeux les côtes normandes, notre pays célébrait les 80 ans de la libération. Sète et le Bassin de Thau devaient lui taper sur l’épaule pour remettre les pendules à l’heure provençale. Lui rappeler que la zone libre ne le fut qu’un temps, et qu’un autre débarquement joua un rôle déterminant. La façade municipale à peine déshabillée allait devoir se coller une série d’affiches sur l’occupation allemande, les destructions du port et la libération. Des dazibaos historiques placardés pour des piétons médusés, horrifiés, rassérénés quand… EN JUILLET, une calligraphe japonaise, Yuka Matsui, se demanda à quoi rêve le mont Saint-Clair . À l’échappée belle ? où elle tapissait les murs de ses papiers washi encrés dans ses fantasmes de Fuji ? Frank Stella venait de rejoindre les étoiles en ayant mis la dernière main à ses recent works exposés à Pouzilhac. Formaliste d'une sévérité calviniste, il insistait sur le fait que ce que vous voyez est ce que vous voyez — une formulation devenue devise officieuse du mouvement minimaliste. Tout le contraire d’une marée réapparue 100 ans plus tard… EN AOÛT, à Paris, les jeux olympiques, ouverts depuis quelques jours sous la pluie, s’escrimaient à rassurer une population sur le qui vive. Les efforts déployés en banlieues étaient récompensés, nos forbans remportaient l’or en breakedance, nouveau déhanchement olympique. Plus au sud, tout en bas, après le bourdonnement olympique, venait le temps du lourd et du proverbial. Place aux JOutes olympiennes et leurs anneaux bleu et rouge. La fête de la Saint-Louis attaquait la lance sous le bras sa 280e édition. Une place du Pouffre survoltée sonnait le branle-bas et sortait de leur moite torpeur les moins attentifs de ses fidèles. Charpenté comme une catalane, ce programme 2024, où l’homérique le disputa à l’insolite, était bâti à grand renfort de défilés, de musiques, d’animations, avec en étrave, 4 jours de joutes dans un Cadre plus Royal que jamais. Quand on parle de retour… EN SEPTEMBRE, revoici La Pointe courte tournée il y a 70 ans ! Un festival à taille humaine si l’on prend pour mètre étalon celle à qui cette kermesse était dédiée. Me revoilà nous fait signe Agnès Varda à travers une sélection de films signés de la cinéaste, artiste visuelle… et photographe avec une exposition de clichés inédits de ses tournages sur l’île singulière. À découvrir dans la traverse des Pêcheurs pendant le festival. Quelques jours plus tard, les Automn’Halles fêtaient leur 15e édition avec un plateau aussi copieux qu’éclectique. Sautant du musée Paul Valéry à la médiathèque, du Réservoir au Miam… Et posant la place (du Pouffre) au centre du village, avec ses éditeurs et auteurs locaux. Avec en écho, les airs de flamenco d’un festival ibérique en place Victor Hugo. Lequel devait goûter l’événement depuis son Panthéon en pensant à sa gitane Esméralda et… EN OCTOBRE, à son fidèle Paul Valéry. Dont les Journées au musée éponyme étaient consacrées à la génération surréaliste. Ai-je été assez dada ! s’exclamait le poète, moins classique, plus transgressif qu’il n’y paraît. Ce fut l’objet d’une conférence parmi d’autres, sur celui qui fascina le jeune André Breton, âgé de 18 ans quand il le rencontra. Son “Rimbaud” avait tourné le dos à la muse poétique depuis plus de vingt ans avant de le trahir pour une Jeune Parque… À un jet de muse de là, un hommage à Joseph-Pascal Repetto, Maître Charpentier de Marine était justement rendu au musée de la Mer. La création de maquettes de bateaux était son autre passion. Il présenta trois maquettes au difficile concours des Meilleurs Ouvriers de France et fait inouï, il obtint trois fois les prestigieux titres en 1936, 1939 et 1949 ! Une période commémorée… EN NOVEMBRE, pour les 80 ans de la Libération de Sète et du Bassin de Thau, vous avez eu les photographies de notre Chemin de Mémoire en 16 étapes , le long des quais de Sète. Pour le XIXe Samedi de l’Histoire, ce fut une conférence animée par la Sehsser le 16, et une exposition, jusqu’au 1er décembre, d’une collection de clichés historiques sous l’occupation allemande. Un événement dans les entrailles du fort Saint-Pierre devenu théâtre de la Mer quand la poudre cessa de parler et qu’il fut restauré. Plus précisément dans la salle Tarbouriech, nommée en hommage au jeune résistant sétois Maurice Tarbouriech, mort en déportation avec ses camarades du groupe-Franc Combat. Pour parachever cette année mémorielle, un ouvrage est édité par la Sehsser : 1942-1944 De l’Occupation à la Libération de Sète et du Bassin de Thau . Un livre qui en précède un autre, édité également par Audasud… EN DÉCEMBRE paraissait le Grand Livre des Joutes de 1900 à 1951, les palmarès de la Saint-Louis et des tournois régionaux . Un portfolio commémoratif de la 280e édition de la Saint-Louis. Un écrin noir aux silhouettes de jouteurs vernies fabriqué en édition limitée. En 1960, peu après la mort du grand jouteur Vincent Cianni, Clémenceau Terme, appariteur-chef de la mairie de Sète, offrait à Nicolas Cianni, son fils, ses sublimes registres personnels. Ils furent légués plus tard à Jean-Louis Cianni, petit-fils de l’homme aux 100 victoires. Ces annales des joutes de 1900 à 1951 étaient consignées avec une dévotion et une graphie magistrales que n’aurait pas renié le réappariteur des Faits divers à Cette , Christian Lagarde, édités par L’An Demain sous l’égide de la Sehsser . Ni le marathonien des croquis de sa ville, Topolino, coincé en pleine séance de dédicaces illustrées pour la sortie, chez l’éditeur du conte Ceci n’est pas une pipe , un livre écrit par Alice Lugand, prête-plume d’un goéland fureteur. Il est clair que cette année devait se terminer. Nous attendions avec impatience le réveillon du Nouvel An – lorsque, selon une tradition bien-aimée, un million de fêtards se tamponnent sur les Champs-Élysées pour dire au revoir à 2024 et accueillir 2025. Nous aimons penser que ce soir-là, alors que s'égrenaient les secondes et que s’illuminait l’Arc de Triomphe, celles et ceux qui le regarderont seront tous unis, ne serait-ce que pour un instant, par un espoir commun, que 2025 soit une meilleure année. Comment pourrait-il en être autrement ? Essayez donc de ne pas y penser… en écoutant des vœux présidencieux prononcés depuis l’ambassade de France à Paris.
par Jean-Renaud Cuaz 29 décembre 2024
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS MÉRIDIONAUX Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 12 décembre 2024
MAESTROS DE LA LANCE Les joutes cettoises ont accompagné l’évolution de la ville-port depuis 1666 , pour devenir la bravade sétoise que nous célébrons avec une immuable ferveur. Du grandiose fait d’armes d’Aubenque le Terrible arrêtant net la barque lancée par ses rameurs contre le premier-né en bois de nos ponts, aux neuf triomphes de Vincent Cianni, l’homme aux cent victoires , tutoyant d’une passe le palmarès de l’intombable Louis Vaillé, des fêtes de quartiers et de sociétés de joutes à l’ultime trophée aoûtien, les joutes de la Saint-Louis sont élevées ici au statut de cathédrale nautique récurrente, reléguant notre décanale au rang d’édicule. Certes, avant de poser l’ancre à Sète, les joutes ont pavoisé sur le pourtour languedocien. Aigues-Mortes, Agde et Frontignan l’ont précédée… parce qu’il fallut attendre bêtement que le chevalier de Clerville et Pierre-Paul Riquet construisent un débouché méditerranéen à leur canal du Midi. Mariés, tenez-vous bien, voici la jeunesse qui arrive ! Cette joviale mise en garde accompagnait l’air joué au moment de la charge des jouteurs arc-boutés sur leur tintaine. Une rivalité fondée sur l’état civil et la couleur des deux barques, bleu pour les célibataires, rouge pour les mariés. Avant que les tournois ne s’ouvrent aux demoiselles et aux dames, on compensa ce sectarisme par des prénoms féminins donnés aux barques : Mathilde, Véronique, Fanny, Blanche… Question d’équilibre, là aussi. Il fallut attendre le 30 août 1891 pour voir ce privilège jeté à l’eau par deux Cettoises, les soeurs Élise et Anna Sellier. Et le 18 août 2022 , pour voir naître le premier tournoi féminin de la Saint-Louis, après deux années de réflexion sans joutes, dues à une pandémie dévastatrice, mais somme toute salutaire. Cette année, le lundi de la Saint-Louis a vécu la 280e édition du plus ancien trophée, distançant celui de l’America’s Cup de quelques bordées. La Sehsser (Société d’études historiques et scientifiques de Sète et sa région), après l'édition de son Portfolio commémoratif des 350 ans de notre cité, a le plaisir de collaborer avec Jean-Louis Cianni pour son Grand Livre des Joutes et de lui apporter un soutien logistique. Au nom de la Sehsser , en tant qu'éditeur, je ne peux que souhaiter à cet ouvrage ainsi qu’aux prochains Maestros et Maestras de la Lance, selon l’expression, de « faire beau ». Ce sera leur plus belle récompense. Le Grand Livre des Joutes Un portfolio commémoratif édité avec l’appui de la Sehsser (Société d’études historiques et scientifiques de Sète et sa région) à partir des registres de Clémenceau Terme, appariteur à la mairie remis au père de l’écrivain Jean-Louis Cianni. Un livret et 18 feuillets retracent l’histoire des joutes de la Saint-Louis et des tournois régionaux. Auteurs : Jean-Louis Cianni & Jean-Renaud Cuaz 30 € | ISBN : 9-782487-131217 Format portfolio : 21,7 x 30 cm Format livret : 21 x 299,7 cm | 68 pages 16 feuillets A4 et 2 feuillets 3-volets 3xA4 En librairie, points de presse et sur audasud.fr
par Jean-Renaud Cuaz 26 novembre 2024
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