
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS DE DÉCEMBRE
Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir

Extrême hôtel
Raymond Depardon
Du 2 décembre 2025 au 12 avril 2026
Pavillon Populaire à Montpellier
Un titre d’exposition se référant à un hôtel d’Addis-Abeba en Éthiopie, où le photographe a séjourné à plusieurs reprises lors de ses photo-périples solitaires. Déterminante parmi les reportages de Raymond Depardon (né en 1942), la fameuse série Glasgow réalisée en 1980 pour le Sunday Times sera montrée en une projection restituant le climat de cette commande. Autre exclusivité, Extrême Hôtel exposera pour la première fois une série capturée à la chambre photographique, du Texas au Nouveau Mexique au printemps 2019. Ces clichés de grandes plaines désertiques et petites villes américaines désolées mettront en lumière le regard unique et humaniste du photographe voyageur.
Une carte blanche et une période, 1978-2019, mise en lumière par une centaine de clichés. Villes animées, territoire en crise, mais aussi travail intime et contemplatif, nous dévoilent une partie encore méconnue de son travail en couleur. Une série en couleur issues d’une récente donation au musée Fabre, dans un écrin entièrement rénové.
Entrée libre. Dernière entrée 15 minutes avant la fermeture.
Visites guidées hebdomadaires :
Vendredi 16h, samedi et dimanche 11h et 16h
Visites familles : mercredi et dimanche 11h et 15h
Réservation obligatoire pour toutes les visites de groupes (guidées ou non)
Pavillon Populaire
Esplanade Charles de Gaulle, Montpellier

Avec la lagune
Rencontres dessinées par Aurélie Carmet
Jusqu’au 7 décembre à 20h30
Carré d’art Louis Jeanjean à Mèze
On s’acharne à la qualifier d’étang, mais c’est bien la lagune de Thau, un milieu aquatique unique, qu’Aurélie Carmet a fait sienne. L’artiste a fait de ses crayons et pinceaux des outils instantanés et instructifs, ouvrant sur le dialogue. Je m’accroche à la pédagogie, c’est à ça que je crois, je me dis qu’il faut expliquer les choses pour casser les barrières et faire des ponts entre les gens. Le dessin est médiateur, assure-t-elle. Écoutant celles et ceux qui y vivent afin de collecter la matière première de son travail, et partager l’extraordinaire diversité de ce territoire particulier par une poésie sur papier aquarelle. Sa technique donne lieu à des croquis vitement décochés, un horizon, un geste, une silhouette. Sans l’aide d’appareil photo, juste un carnet.
Du jeudi au dimanche, 10h-12h30 et 15h-17h
Carré d’art Louis Jeanjean
21 rue Sadi Carnot, Mèze

Exposition Néo Pop Art
Vincent Sabatier
Jusqu’au 3 janvier
Médiathèque Théodore Monod à Juvignac
Artiste et designer reconnu par les collectionneurs du monde entier, Vincent Sabatier encapsule son Néo-Pop Art dans un baume aussi transparent qu’inattendu. Ses objets agglomèrent la sérigraphie, la résine d’inclusion et la fibre de verre par un procédé original d’amalgame qu’il a fait breveter sans attendre. Ses œuvres, riches en effets de matière et de lumière, revisitent les icônes collectives par une approche audacieuse et récréative. Des éléments issus de la culture populaire, notamment à travers ses roboclusions, des compositions où des figurines et objets iconiques sont résinés. En attendant l’ultime démonstration de sa manière, quand l’artiste se fera lui-même encapsuler…
Mardi, mercredi, samedi 10h-12h30 et 14h- 18h
Vendredi 14h-18h
Contact
04 67 10 40 30
mediatheque@juvignac.fr
Le site Vincent VerSus Sabatier néo pop
Médiathèque Théodore Monod
2 rue du Poumpidou, Juvignac

Exposition Henri Comby
Jusqu’au 31 décembre
Musée d’Art Brut à Montpellier
Artiste inclassable, Henri Comby (1928-2004) change de médium après un imprévu qui l’incite à tout bousculer. Dans les années 50, l’arrivée de l’aluminium et des machines-outils lui ouvre un terrain d’expérimentations enthousiasmant : carapaces, tabernacles hérissés, tuyauteries follement prêtes à se défendre… ou à charger ! Plus tard, il crée des barques et des chars où la guerre se mêle à la poésie du voyage, donnant naissance à des embarcations d’aventure, funéraires ou conquérantes. Et puis viennent ses cahiers, où il note et dessine les absurdités du monde comme un comptable de l’inouï. Quant aux têtes, de pierre, de bois ou de laiton, elles hurlent son angoisse, écho tenace de la charcuterie familiale de son enfance.
Ouvert du mercredi au dimanche 10h-13h et 14h-18h
Contact 04 67 79 62 22
Musée d’Art Brut
1 rue Beau Séjour, Montpellier

Buxbaumia
Photographies de Cédric Gerbehaye
Jusqu’au 13 décembre
Château d’Assas, Le Vigan
Buxbaumia, petite mousse rare des zones froides, inspire l’exposition de Cédric Gerbehaye, premier artiste accueilli par imageSingulières dans son nouveau refuge cévenol d’Aumessas. De 2024 à 2025, le photographe a arpenté ces paysages, mêlant immensité et infiniment petit, convaincu que l’attention au détail éclaire le monde. Le château d’Assas au Vigan présente cette exposition coproduite avec le Département du Gard. Gerbehaye, connu pour son regard humaniste, révèle un territoire vivant, habité, où se croisent enracinement, renouveau, sous-bois et rencontres. La buxbaumia, fragile et discrète, devient le symbole de ce vivant précieux à protéger.
Du lundi au vendredi : 9h30-12h et 13h30-17h
Eentrée libre
Réservation : Chantal Maucouvert
06 79 05 07 65
Château d’Assas
1 route de Saint-Vincent, Assas

Don’t disturb
Photographies & Graphismes : Une inversion des rôles
Exposition de Jean-François Demont
Jusqu’au 6 décembre
Galerie Le vent se lève à Sète
Dont disturb imagine des animaux sauvages excédés par les touristes, décidant d’inverser les rôles. Une délégation débarque à Sète, semant stupeur et sourires : les photos de Jean-François Demont en gardent la trace, mêlant poésie, humour et doux chaos. En écho, une collection d’affichettes venues du monde entier rappelle notre désir universel de tranquillité et interroge, avec malice, notre rapport au vivant. L’artiste raconte qu’enfant, une panne de voiture a déclenché sa passion : en attendant la dépanneuse, il photographie le château de La Rochefoucauld… et ne lâchera plus jamais un appareil. De La Défense aux espaces naturels, de la Papouasie à Sète, son regard s’affine, nourri par un stage de photographie contemplative et une curiosité intacte.
Ouverture de la galerie sur rendez-vous ou quand il y a de la lumière.
Contact 06 07 21 16 77
Galerie Le vent se lève
51 quai de Bosc, Sète

Construire
Sylvain Corentin, Charles Malherbe
Jusqu’au 31 décembre
Musée Maison des Consuls, Les Matelles
La Maison des Consuls accueille deux artistes qui jouent avec le volume et la sculpture. Sylvain Corentin crée des œuvres instinctives, blanches, parfois monumentales, où l’improvisation fait loi : un monde intérieur qui s’étire en formes et en dessins narratifs. Charles Malherbe, lui, scrute nos fragilités contemporaines — effondrement, résilience, énergie — à travers des sculptures miniatures d’une précision réjouissante. Bois, métal, pierre ou plastique : il assemble ces matériaux pour bâtir des refuges minuscules, des fragments d’architectures oubliées, presque des stations d’observation venues d’anciennes civilisations. Ensemble, ils nous invitent à rêver, à questionner l’avenir et à voyager dans un imaginaire fait de traces, de volumes et d’élans créateurs.
Ouvert du mercredi au dimanche 14h-17h
Contact 04 99 63 25 46
Musée Maison des Consuls
Rue des Consuls, Les Matelles

Gaulois, mais Romains !
Jusqu’au 4 janvier 2026
Musée de la romanité à Nîmes
Culminant les 12 travaux d’Hercule, celui d’en finir avec le stéréotype du Gaulois, rustique barbare couvert de peaux de bêtes, a la dent dure et de beaux jours devant lui. Le musée de la Romanité s’est donc donné pour mission de bousculer nos fourbes imaginaires. Et de nous démontrer comment, durant près de trois siècles, les habitants de la Gaule conquise par Rome en ont digéré la culture. Avant cela, les Gaulois possédaient déjà un assortiment de divinités assez complet et une kyrielle de druides chargés de la cueillette du gui sacré. Jules César s’employa donc à établir un peu d’ordre dans les mœurs et la tenue des livres de ses voisins, de les mettre à sa caliga, l’ancêtre de la botte. Mais, après sa mort, les empereurs qui prirent son fonds s’arrangèrent si bien que la conquête de l’Imperator leur échappa peu à peu. Entre temps, le musée de la Romanité n’a jamais si bien porté son nom, n’en déplaise aux gauloiseries ambiantes. Une immersion fascinante dans l’histoire et l’art de vivre gallo-romain.
Ouvert tous les jours d’avril à octobre : 10h-19h
Dernière entrée une heure avant la fermeture
Plus d’infos museedelaromanite.fr
Musée de la Romanité
16 boulevard des Arènes, Nîmes

Jean-Pierre Blanche
Jusqu’au 31 décembre
Presqu’île de Maguelone
Du Sahel algérois à l’arrière-pays languedocien et provençal, Jean-Pierre Blanche (1927-2022) n’a eu de cesse de brosser l’essence et l’essentiel du panorama méridional. Ce peintre pas banal, récemment disparu, demeure l’un des grands portraitistes de la Grande Bleue et ses abords. Comme chez cet autre peintre du sud, Cézanne, les paysages de Blanche sont farouches, rustiques, méthodiques. Vierges de toute présence humaine, ses toiles sont peuplées de corpulentes arborescences, qui vont jusqu’à envahir la surface et cadenasser le regard. Elles sont minérales, balayant l’anecdote comme le ferait une rossée de mistral. Un voyage initiatique dans la presqu’île de Maguelone, pour une balade artistique dans le parc de la Cathédrale, en résonance avec l’œil poétique du peintre.
Le site consacré à Jean-Pierre Blanche
Presqu’île de Maguelone
Maguelone

Agnès Varda. Je suis curieuse. Point
Jusqu’au 4 janvier
Musée Soulages à Rodez
Rodez célèbre l’année de la mer à sa manière, à un petit jet de missile de la Grande bleue. Une explosion de poésie dans l’antre du Grand noir, de souvenirs épars… la plage, les cabanes, les pêcheurs… disséminés façon intime en plus de 100 images et objets. « Je suis curieuse. Point. Je trouve tout très intéressant. La vraie vie. La fausse vie… », nous dit Agnès Varda. Voilà le décor planté dans un sable émouvant. Sa richesse d’inventions sans pareille nous entraîne dans une déambulation à travers ses âges, jusqu’à sa rencontre à Sète avec les Soulages immortalisée lors du tournage des Plages d’Agnès. Sept ans après son clap de fin, Agnès Varda aurait eu 97 ans ce vendredi 30 mai. Au lieu de la voir sucrer les fraises, elle a préféré qu’on la suive, arpenter les rivages de ses souvenirs—il y a de pires dilemmes—avant de la retrouver en septembre, à la Pointe-Courte. Cette exposition co-produite avec Ciné-Tamaris et la fille d’Agnès, Rosalie Varda, se prolonge par un sublime catalogue, Les rêveries d’Agnès, à parcourir sur le sable entre deux baignades estivales et une programmation filmographique dans les cinémas de Rodez.
Photo : La petite mer immense, 2003. Tirage argentique d’après fichier numérique © Succession Varda
Horaires :
Septembre à juin : mardi à vendredi 10h-13h et 14h-18h / samedi et dimanche 10h-18h
Contact 05 65 73 82 60
Plus d’informations musee-soulages-rodez.fr
Musée Soulages
Jardin du Foirail, avenue Victor Hugo, Rodez

Directeur de la publication : Jean-Renaud Cuaz
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Ce bulletin culturel est publié par Audasud
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