LES RENDEZ-VOUS CULTURELS DE FÉVRIER
Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir

LE CINÉMA INDÉPENDANT AMÉRICAIN

62e Rencontre Cinéma de Pézenas

Du 21 au 27 février

Cinéma Le Molière et Théâtre de Pézenas


Au pays de John Wayne, le cinéma indépendant nous rappelle qu’Hollywood et ses conglomérats ne sont que le côté pile du nickelodeon. Côté face, Scorsese, Lynch, les frères Cohen et leur Sundance Festival, créé en 1981 par Robert Redford. Des années 50 à nos jours, le cinéma d’auteur américain sera à l’honneur lors de la 62e édition de la Rencontre Cinéma de Pézenas, avec près de 30 films présentés par des spécialistes. Deux expositions, une rencontre littéraire avec Stan Cuesta, deux moments musicaux, un ciné-goûter complèteront ce rendez-vous incontournable.


Dans son escarcelle, notons quelques pépites dont Joan Baez : I Am A Noise. Ce documentaire revient sur la carrière d’une icône folk et militante humanitaire. Nous la suivons dans sa dernière tournée de New York à Paris. En ouvrant pour la première fois ses archives personnelles, Joan se livre sans fard sur sa renommée, son combat pour les droits civiques, sa romance déchirante avec Bob Dylan. Le film sera suivi d’une rencontre littéraire avec Stan Cuesta auteur de la biographie Joan Baez (Éd. Hoëbeke).


La bande annonce du documentaire

Télécharger le tableau des programmations


Informations 

www.RencontreCinemaPezenas.com 

06 82 98 61 05 / sarah@lafccm.org 


Cinéma Le Molière

1 place Ledru-Rollin


Théâtre de Pézenas

7 bis rue Henri Reboul

La République

par la Compagnie des Amis de Platon

Samedi 8 et vendredi 14 février

Illustre Théâtre à Pézenas


Osez Platon ! Une troupe de théâtre propose de venir dans votre cité, votre lyceum pour y affirmer l’existence, au-delà du monde sensible, d'un monde intelligible, celui des Idées. Rousseau écrivait : « Voulez-vous prendre une idée de l’éducation publique ? Lisez la République de Platon. Ce n’est point un ouvrage de politique, comme le pensent ceux qui ne jugent des livres que par leur titre. C’est le plus beau traité d’éducation qu’on ait jamais fait ». La Compagnie des Amis de Platon est née en 1984 à l’initiative de Marie-Ange Mathieu, professeure agrégée de Philosophie. Elle a pour but de faire connaître les dialogues de Platon par le théâtre, et se donne pour mission de transmettre les textes du philosophe avec une grande rigueur et une grande jubilation.


Samedi 8 février à 20h

Vendredi 14 février à 10h / 14h30 / 20h


Tarif normal : 18€

Tarif réduit : 15€ (demandeurs d’emploi, étudiants, enfants, bénéficaires de minima sociaux)

Tarif groupe : 12€ (groupes de 10 personnes et plus)

Billetterie


Contact : 04 67 98 09 91

contact@illustretheatre.fr


Illustre Théâtre

22 avenue de la Gare du Midi, Pézenas

Geneviève Asse

Le bleu prend tout ce qui passe

Jusqu’au 18 mai

Musée Soulages à Rodez


Peintre du silence, Geneviève Asse (1923-2021) ignorait les mouvements traditionnels, le roulement des grosses caisses de la figuration libre. Son univers, vaste, se teinte d’une lumière incidente et de bleus brossés en traits ou en aplats. Les bleus Asse sont inclassables, hors des nuanciers, gagnant progressivement l’espace sur les toiles, au fil des années. Un espace à peine conquis, aussitôt divisé par une ligne absolue, qu’on devine nécessaire. Les natures mortes austères des années 40, les nébulisations de blancs et de gris ont fait leur temps, mais affleurent encore dans ce bleu-gris, azur incertain, décliné sur plus de 70 œuvres. Des peintures, quelques carnets de celle qui fut l’amie d'écrivains et de poètes comme Yves Bonnefoy, Samuel Beckett, Pierre Lecuire, Silvia Baron Supervielle, Claude Estezban…


Du mardi au vendredi : 10h-13h et 14h-18h

Samedi et dimanche : 10h-18h

Tarif normal : 12€

Tarif réduit : 8€
Gratuit pour moins de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi et allocataires du RSA

Billetterie

Le billet d’entrée au musée Soulages donne accès également au musée Fenaille


Contact 05 65 73 82 60

museesoulages@museesoulagesrodez.fr


Musée Soulages

Jardin du Foirail, avenue Victor Hugo, Rodez

L’atelier de Jean-Claude Durand-Boguet

Du 5 février au 1er mars

La Pop Galerie à Sète


Après son quatuor Viallat-Dezeuze-Combas-Di Rosa, qu’avait épinglé Pascal Saumade, sa Pop Galerie présente L’Atelier de Jean-Claude Durand-Boguet. Plus précisément une partie de son vaste contenu, les murs de l’atelier s’étant révélés indémontables. Une sélection par l’artiste d’œuvres multiformes aux techniques rudimentaires, voire primitives, où règnent l’équivoque, l’incertitude et la double entente. Ses nombreux voyages en terre africaine et orientale y ont laissé leurs traces. Rouleaux de papier suspendus, étendus, étagères animées de figures archaïques… La symbolique d’une terre indomptée, avant que l’homme ne la souille, hante ce lieu que l’artiste déplace à un jet de truelle, le temps d’une exposition à ne pas rater.


Vernissage samedi 1er février à partir de 15h

Du mercredi au samedi 15h-19h et sur rendez-vous

La Pop Galerie

L’atelier : durand-boguet.com


La Pop Galerie

16 quai du Pavois d’Or, Sète

Quand une Figure Singulière – Mireille Toussaint – accueille son biographe – Laurent Cachard – accompagné d’une Figure Singulière – Martine Bousquet et ses chansons… C’est à 17h30 ce jeudi 30 janvier au Café Lulu.

Venez nombreux goûter ce Tome 2 des 25 Portraits de Sétois d’aujourd’hui.

Une interview-goûté suivie d’apéro et vente-dédicace des Tomes 1 et 2 des Figures Singulières

Patrick Auzet-Magri : Decameron 

Lecture musicale d’après Boccace

Jeudi 6 février à 19h

Kailash Éditions à Sète


Ceux-là ne seront pas vaincus par la mort, ou bien elle les prendra en pleine joie — Boccace, Decameron

On y apprend que, mystérieusement guéri d'un amour obsédant, le poète Boccace (1313-1375) décida de consacrer un peu de son temps aux plaisirs d'un lectorat principalement féminin. Patrick Auzet-Magri en propose une lecture musicale affriolante, accompagné de sa guitare.


Réservation conseillée, places limitées

Participation 10 €

Suivi d’un verre de l’amitié

Contact : 06 01 12 41 89


Kailash Éditions

1 quai Rhin et Danube, Sète

James Sacré et Daniel Dezeuze

Rencontre et signature
Samedi 8 février

Galerie AL/MA à Montpellier


À l’invitation de la Galerie AL/MA, les éditions Méridianes reçoivent le poète James Sacré et l’artiste plasticien Daniel Dezeuze pour une rencontre et signature de leur récent ouvrage : Rue de la Croix à Celleneuve, ses escaliers puis d’autres. Un long poème en six parties illustrées de dessins et collages. Des lieux se succèdent, on en gravit les marches l’une après l’autre, comme les pensées qu’elles engendrent. Jusqu’à former par degrés une poésie à gravir. Une écriture irrégulière, comme un dessein qui se cherche. Ses mots sont simples comme les anciennes maisons vigneronnes de ce village de Celleneuve devenu quartier de Montpellier. Vers la fin de son poème, James Sacré sollicite les séries de dessins et collages de Daniel Dezeuze. Des escaliers du même acabit, simples et rugueux, cascadant sur les pages comme en écho dans la rue de la Croix.


Mercredi au samedi 14h30-18h30
Contact
06 63 27 15 63

Télécharger le bon de commande du livre


Galerie AL/MA

5 rue du Plan du Palais, Montpellier

Les documentaires des Amis du Musée Paul Valéry

De Cézanne à Bonnard, l'atelier du Midi

Mardi 4 février à 17h

L’École de Nice

Dimanche 23 février à 15h

Médiathèque Mitterrand à Sète


De Cézanne à Bonnard, l'atelier du Midi écrit et réalisé par Florence Mauro (2013 - 60 mn)

Ce documentaire propose une fascinante déambulation à travers les œuvres impressionnistes inspirées par la Méditerranée. Explorant de riches archives personnelles, il raconte le dialogue constant entre les peintres de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, qui n’ont cessé d’échanger. Un lumineux voyage en pays méditerranéen, à la découverte d’un Midi surprenant et créatif, lieu privilégié de l’avant-garde picturale.


L’École de Nice écrit et réalisé par Christian Passuello (1998 - 52 mn)

En dépit d’une indifférence locale, l’École de Nice est le premier mouvement décentralisé de l'art moderne en France. Dans ces années 60-70 niçoises, les galeries, les institutions, les subventions et les musées sont inexistants. Malgré tout, les Nouveaux Réalistes, Fluxus, Support Surface, Groupe 70, s'exposent dans tous les lieux disponibles. L'École de Nice, qui n'a d'académique que son nom, regroupe les individualités les plus diverses.


Médiathèque F. Mitterrand

Boulevard Danielle Casanova, Sète

Vinny Murano présente…

Hueco Mundo

Du 1er au 15 février

Open Space Galerie à Sète


Hueco Mundo ou monde creux en espagnol. Vinny s’y penche et y voit un peuple fantôme, créatures errantes « dans une quête interminable de satisfaction personnelle et de sens ». La figuration libre sétoise a vu grandir Vinny. Ses parents sont passés par les beaux-arts de Perpignan. Pour Vinny, ce sera ceux d’Aix-en-Provence et des toiles néo-expressionnistes, dans lesquelles la bande dessinée reste une source d’instigation inépuisable en île singulière. Il cerne et traite ses silhouettes de biffures noires et franches pour mieux évoquer l’isolement d’une civilisation égotiste. Les cases sont là aussi pour cadenasser tout espoir d’évasion. En chimiste fureteur, Vinny dose sa palette de couleurs bien avisées, pour enfoncer le clou ou, parfois, pour un apport d’humanité.


Vernissage samedi 1er février à 18h

Du lundi au samedi 10h-12h et 14h-17h30

Dimanche 15h-18h


Contact : 07 81 88 03 14

openspacesete@gmail.com


Open Space Galerie

8 rue Garenne, Sète

Exposition Rouges Vertes Brunes

Secrets des algues marines

Du 7 février au 25 août

Musée de l’étang de Thau à Bouzigues


On ignore presque tout de cette laitue aquatique. Chez nous, elle scandalise le touriste, tourmente le pêcheur, entrave l’ostréiculteur… Les Bretons l’ont pourtant adoptée et valorisée. Le monde végétal marin offre partout une diversité unique que les amis du musée de l’étang de Thau présentent à travers cette exposition. Un alguier d’une quarantaine de planches en est à l’origine, découvert dans les réserves du musée de l’étang de Thau. Les bienfaits des algues ne sont plus à démontrer… ici comme ailleurs.


Artiste invitée : Hitomi Takeda

Vernissage mercredi 5 février à 18h30

L’artiste a eu carte blanche pour offrir aux visiteurs sa vision. Elle-même a appris à réaliser un alguier, « avec les algues ramassées à marée basse, les feuilles de bristol, un pinceau, une montagne de papier absorbant et du papier journal, et un gros caillou plat ».


Du mardi au dimanche 10h-12h et 14h-17h

Tarif adultes : 5 € 

Enfants jusqu'à 12 ans : 3.50€

Famille : 10 €


Musée de l’étang de Thau

Quai du Port, Bouzigues

Week-end lyrique
Vendredi 7 et samedi 8 février

Château de Flaugergues à Montpellier


Dîner Lyrique vendredi 7 février 2025 à 20h

Dîner lyrique d’exception ponctué d’interludes musicaux avec Chloé Chaume (soprano), Emilien Marion (ténor) et Frédéric Isoletta au piano.

Menu Bel Canto signé par la chef Léa Roque et ses équipes du restaurant Folia.

Concert + diner aux chandelles + vins du Château de Flaugergues


Apéro Opéra samedi 8 février 2025 à 18h

Les artistes lyriques en concert avec des duos d'opéra et opérette avec un apéritif servi durant l’entracte autour des vins du Château. Concert + vins du Château de Flaugergues + bouchées apéritives


Réservation et Informations


Château de Flaugergues

1744 avenue Albert Einstein

Directeur de la publication : Jean-Renaud Cuaz
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Ce bulletin culturel est publié par Audasud

8 avenue Victor Hugo, 34200 Sète

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par Jean-Renaud Cuaz 29 août 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS DE SEPTEMBRE Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 15 août 2025
L’auteur ouvre son Concours de pêche en le dédiant à son ami Toto Neige, à l’origine de ce roman, ainsi qu’à tous ces clochards célestes sans lesquels il manquerait quelque chose au monde . Dans les premières pages, Alex, le narrateur nous invite à le suivre le long d’un quai avec son enfant Jonas qui découvre sous un palmier une dalle avec inscrit « ici a vécu Jonas le pêcheur ». Le Jonas que j’ai connu était l’homme le plus gentil du monde , lui dit-il. Je vais même te dire un secret, c’est grâce à lui si tu t’appelles Jonas . Il lui fait alors la promesse de lui raconter l’histoire de Jonas le pêcheur, plus tard, quand il sera plus grand. L’histoire d’un miracle . Mis sous pression par son boss , Alex croule sous un gros dossier, une de ces tours géantes qu’on aperçoit en atterrissant à Charles-de-Gaulle imaginées pour des gens qui y vivent. Son travail d’architecte c’est de faire en sorte qu’ils y restent le plus longtemps possible . La vie parisienne l’assomme, une vie au milieu de fantômes cravatés, les cernes tirés jusque là, éteints comme des cierges consumés . Un soir qu’il manque l’arrêt de sa station de métro et finit le trajet à pied, il surprend sa compagne à la terrasse d’un restaurant, dans les bras d’un autre, dont elle s’extirpe par un guttural « désolé Alex ! » . Il venait de casser sa tire-lire pour un gros diamant, décidé à lui faire sa demande dans le mois. Cinq années de vie commune partent en sucette et s’en vont valdinguer sur le trottoir. Il reconnaît pourtant qu’elle l’a libéré d’un cachot où il s’était enfermé lui-même à double-tour, en jetant la clé par la fenêtre . Un coup de pouce du destin qui le fera plonger dans l’alcool et enjamber son balcon d’où il tombera… du bon côté. jusqu’à trouver la rédemption auprès d’un réconfort maternel et d’un miroir qui renvoie l’image hirsute d’ un drôle de type . Un amour perdu peut mener à ça, une sorte de clandestinité vis-à-vis de soi-même . Et une résolution, avant que s’ouvre le chapitre paternel, Je vais voir la mer, là où est papa . La disparition du père, parti pêcher seul en mer, est l’occasion pour l’auteur, et pour Jack London, de nous rappeler, que l’on peut partir à la manière de Martin Eden, dans un océan de désespoir qui prend fin quelque part dans les abysses intimes et sourdes . La veille de son ultime sortie en mer, il avait emmené son fils pêcher au phare de Roquerols sur l’étang de Thau (…) Ses yeux étaient mouillés comme la coque d’un bateau flottant à la dérive . À Sète, en pleines festivités de la Saint-Louis, Alex revient loger sous un toit du quai d’Orient, avec sous les yeux le croisement des canaux et des ponts, et le douloureux rappel d’un lointain bonheur familial. À une encablure de là, à la terrasse animée du Barbu (devenu depuis quelques semaines le Bar Muge) Alex fait l’apprentissage auprès d’une autochtone de quelques leçons de savoir-vivre sétois, c’est-à-dire sans savoir-vivre du tout, sinon la gentillesse du cœur , qui, au réveil s’avèrent être tarifées. Plus tard et sans le vouloir, Alex le Parigot se retrouve au beau milieu d’une partie de pêche le long du canal , découvrant à la fois la scène et les acteurs d’une comédie dramatique à la sétoise. Il aura beau faire valoir une naissance des plus locales, Auguste et ses comparses le traiteront comme il se doit en île singulière, un estranger , trahi par le manque d’accent d’ici-bas. À force d’invectives et de fanfaronnades, voilà Auguste qui met au défi le plus vieux d’entre eux, surnommé le Turc , d’accrocher une dorade royale de 5 kilos, pas un de moins, prenant le quai de la République et ses flâneurs à témoins. Le Concours est lancé. L’Ancien sortira de sa torpeur pour une ultime bravade. Pour son Concours de pêche , Loris Chavanette en appelle à l’auteur du Vieil homme et la mer , autant que du vieil homme et l’amertume, ce fil discret comme un goût salé qui persiste et révèle des valeurs hemingwayennes : La perte et la privation . Alex vit avec une blessure d’enfance qui ne s’est jamais refermée : la disparition en mer de son père. Ce vide n’est pas seulement une douleur, c’est aussi une forme d’amertume envers le destin — un sentiment que la vie a triché, qu’elle lui a pris quelque chose de fondamental avant qu’il ait pu se construire. Cette aigreur se renforce au moment de la rupture amoureuse, comme une perte réveille les précédentes. Les affres du temps perdu. Le roman nous dépeint un homme qui, en revenant à Sète, mesure la distance entre ce qu’il aurait pu vivre et ce qu’il vit. Ce constat donne un ton désabusé, teinté d’une mélancolie que semble incarner Jonas l’Ancien, objet de toutes les attentions et de tous les superlatifs. Le concours, en apparence anodin, devient le théâtre de cette confrontation au temps qui passe — un temps qui n’a pas toujours été bien employé, ou qui a filé sans laisser de traces heureuses. L’âpreté des vies cabossées. Jonas, le sans-abri, incarne une autre forme d’amertume : celle des coups reçus par la vie et qui finissent par former une carapace. Derrière son pari du briquet en or, il y a sans doute des pertes, des humiliations, et la nostalgie d’un passé révolu. Ce personnage fait écho à Alex, comme un miroir de ce qu’il aurait pu devenir. Enfin, une amertume adoucie par la rencontre. Même si le roman laisse planer ce goût amer, il ne s’y enferme pas. Les dialogues colorés, les situations cocasses, la tendresse qui se noue entre Alex et Jonas viennent diluer cette sensation. On pourrait dire que le roman n’est pas une plongée dans l’amertume, mais une t entative de la transformer — comme si le sel de la mer pouvait devenir saveur plutôt que blessure. Le Concours de pêche Loris Chavanette Allary Éditions (21 août 2025) Loris Chavanette, historien et romancier, présentera son roman samedi 23 août à 11h, à bord de l’Amadeus, amarré, comme il se doit, quai de la République. Il est l’auteur de La Fantasia (Albin Michel, 2020), prix Méditerranée du premier roman.
par Jean-Renaud Cuaz 28 juillet 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS D’AOÛT Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 11 juillet 2025
L’ŒUVRE DU TEMPS Sète, le 10 juillet 2025 Je veux parler du temps de la destruction gratuite. Ici une affiche mémorielle, là un élan bienveillant pour la promotion de l’histoire locale. Certes, le temps fait son œuvre et nous assène à tous les temps que rien ne dure. Que des valeurs humaines partent à vau l’eau, entrainées par des rivalités internes, des convoitises parmi les plus funestes. Une société d’études historiques voit son Conseil d’administration, réduit comme peau de chagrin à quatre membres, voter l’exclusion d’un président pourtant soutenu par une communauté réduite au silence. Une présidence qui s’est efforcée pendant ces 18 mois de monter avec son équipe de beaux projets. Un vote couperet avant que ne soit proposé l’élargissement du Conseil et du Bureau afin de donner plus de voix aux membres de la Sehsser. Ce déploiement n’a pu se faire, ces nouvelles voix ne pourront se faire entendre. L’ancien président qui a mené l’accusation et les arguments à charge, montre par là qu’il n’a jamais voulu céder les reines à une nouvelle gouvernance plus ouverte et déployée, à l’image des affiches exposées dans nos rues pour les 80 ans de la libération de notre île décidément bien singulière. Jean-Renaud Cuaz, Président de la Sehsser 2024-2025
par Jean-Renaud Cuaz 27 juin 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS DE JUILLET Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 29 mai 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS DE JUIN Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 29 avril 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS DE MAI Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 16 avril 2025
FRANCK JALLEAU (1962-2025) Le N d’ANCT est parti. N comme Nieul-sur-l’Autise où Franck a vu le jour en 1962. Ses origines vendéennes feront dire à José Mendoza, l’un de nos professeurs un brin souverainiste, qu’il ne démériterait pas à avoir un peu plus de sang chouan. La typographie française a perdu ce 13 avril un de ses apôtres, la gravure lapidaire, un de ses artisans les plus prolifiques. Nous étions 4 mousquetaires à l’Atelier National de Création Typographique (ANCT devenu ANRT) en 1986. L’année précédente, Franck avait étrenné nos tables à dessin et inauguré le programme de réhabilitation de la typographie française. Le benjamin du quarteron en était pourtant le grand frère, animant nos fins de journée avinées aux abords de l’Imprimerie Nationale, sous le regard bienveillant de Gutenberg qui nous toisait de son regard de bronze et semblait, on l’aurait juré, opiner du chef. Un caractère bien trempé, ciselé par une passion pour la capitale romaine, dont Franck vantait à s’en arracher les cheveux la perfection millénaire. C’est à coup de maillet sur un ciseau magique qu’il ravinait la pierre avec une assurance confondante. Franck creusa son sillon avec un même aplomb au service de projets humanitaires. En témoignent les parvis du Trocadero à Paris et des Nations Unies à New York. Allez leur/lui rendre hommage en foulant leurs dalles gravées de ces capitales immuables. Lui n’a sans doute pas eu le temps de graver la sienne là où il va reposer. Nul doute qu’un de ses disciples aura répondu à l’appel pour lui offrir une stèle digne de son œuvre. Avec gravées deux dates bien trop rapprochées, à notre goût. Quand il trouvait le temps, il partait à Nieule restaurer sa tanière, une vieille demeure faite évidemment de pierres qu’il taillait et montait avec l’aide d’anciens protes devenus potes, prêts à se retrousser les manches pour lui et Sylvie. Une copine qu’il avait embarquée en mobylette à un âge où on jouait au flipper. Elle l’accompagnera jusqu’à son dernier souffle. Il y avait chez Franck une rectitude dans ses choix intimes autant que professionnels, que rien ne pouvait distraire. L’enseignement sera la pierre angulaire d’une vie entièrement dédiée au partage d’un savoir-faire acquis à la force du poignet. De l’école Estienne à ses ateliers de gravure lapidaire, on aurait suivi ce gourou jusqu’au précipice. Il inspirait la confiance et un respect dont se parent les vétérans du métier. Franck n’aura pas eu besoin d’atteindre cet âge canonique pour entrer dans l’Histoire. Mais on aurait bien aimé qu’il s’en approchât. À Sylvie, Baptiste et Alice, mes tendres et affectueuses pensées. À Franck, la douloureuse gratitude d’avoir côtoyé une belle âme. Jean-Renaud
par Jean-Renaud Cuaz 29 mars 2025
LES RENDEZ-VOUS CULTURELS D’AVRIL Rencontrer, voir, lire, écouter et ne rien rater dans les semaines à venir
par Jean-Renaud Cuaz 11 mars 2025
Un peu d’histoire… Une page méconnue de l’histoire du port de Sète nous amène à… Fécamp, en Seine-Maritime. En 1855, trois groupements d’armateurs sétois y possédaient le quart de la flotte fécampoise des morutiers armés pour la pêche au large de Terre-Neuve. Les ketchs et autres bricks, une fois leurs cales remplies, mettaient le cap sur le détroit de Gibraltar pour décharger leur cargaison de morues dans le port de Sète. Le poisson y était salé et séché, dans une région riche en sel. Les bateaux repartaient ensuite vers Fécamp, les cales remplies cette fois de vin du Languedoc et de sel destiné au commerce. Ce négoce prospéra jusqu’à la guerre franco-prussienne de 1870 qui marqua un coup d’arrêt fatal. Les derniers morutiers sétois de Fécamp sont désarmés en 1890. Mais l’activité perdurera quelques dizaines d’années dans le port de Sète. À BORD DE L’AMADEUS Ce ketch aurique* est le plus vieux gréement amarré dans le port de Sète. Il fut mis à l’eau le 17 juillet 1910, sous le nom d’Agatha pour la pêche à la morue. Jean-Christophe Causse, son propriétaire depuis 1989, l’a acheté à une association de musiciens qui avait rebaptisé leur navire en hommage à Mozart.  Bienvenue à bord ! Amarré au cœur de la cité portuaire, le long du quai de la République, sur le canal Maritime, l’Amadeus vous tend sa passerelle entre les ponts de Tivoli et de la Victoire, entre mer et étang. Les mille vies que ce porte-étendard des expéditions morutières a connues feront l’objet de débats animés programmés tout le long de l’année. Les deux ponts du morutier, couvert à l’arrière, ouvert à l’avant, vous accueilleront pour des tables rondes, des dégustations de produits du terroir. * Voilier à deux mâts dont le grand mât est situé à l’avant. Ketch vient du mot anglais catch, signifiant prendre au sens de prise de pêche. Le gréement aurique de l’Amadeus comprend 6 voiles : mât d’artimon (une voile aurique et un flèche), mât principal (une voile aurique et un flèche) et sur le beaupré (trinquette et foc).
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